samedi 28 mars 2009

Lyon II: Message de Jacques Bonniel, Vice-Président chargé des formations


27/03/2009

Depuis plusieurs semaines, le mouvement de protestation contre les projets de réforme de l'enseignement supérieur se développe de manière très diverse à l'intérieur de notre université. Selon l'implantation (Bron ou les quais), le niveau d'études (Licence ou Master), la filière, les enseignements et leur validation ont pu selon les cas se dérouler normalement, être assurés partiellement, voire être en majeure partie bloqués.
Afin de permettre aux étudiants d'acquérir les connaissances auxquelles ils ont droit et de bénéficier de leur validation, on mettra en place, dès lors que les cours reprennent la semaine prochaine, les aménagements suivants :


- sous l'autorité des doyens et directeurs, les équipes pédagogiques établiront un état des lieux précis (niveau par niveau, UE par UE) des enseignements et de leur validation assurés : elles redéfiniront alors le périmètre des acquisitions à effectuer encore et donc de leur validation.Ainsi, si le contrôle continu n'a pu se dérouler normalement, les étudiants verront leurs examens validés sous le régime des dispensés d'assiduité, c'est-à-dire sous forme de contrôle terminal. Cette proposition de reconfiguration des enseignements et de leur validation sera examinée en Conseil de Faculté avant approbation par la Division des études puis validation par le CEVU et le CA.


- pour mettre en place les rattrapages, d'une part on utilisera tous les créneaux disponibles - y compris le samedi matin- et d'autre part, l'année universitaire est prolongée d'une semaine fin mai, les dispositions prises en matière d'examen, de correction et de jurys étant décalées d'une semaine pour s'achever le 18 juillet.

Revue de presse du 28 mars 2009

Opération blocage au Rectorat (27/03/2009 )

Ce vendredi matin, les étudiants mobilisés contre les réformes Pécresse et Darcos ont opéré un bref blocage du rectorat, un nouveau signe de radicalisation du mouvement dans l'Education Nationale. Reportage.

8h45, une cinquantaine de manifestants pénètre dans l'établissement de la rue de Marseille, par le portail, obligeant le surveillant à les laisser passer. Une trentaine d'autres patiente devant le bâtiment, surveillés par la Police placée à une dizaine de mètres. «Cette fois-ci, ça ne va pas prendre 25 minutes pour avoir l'autorisation de pénétrer dans l'établissement » s'exclame la commissaire en charge de l'ordre public. " Mardi dernier, des manifestants avaient déjà tenté d'occuper le lieu".

9h15, le recteur donne l'autorisation à la Police de pénétrer dans l'établissement pour en chasser les occupants. Prévenus, ceux-ci sortent en ordre serré et par la petite porte, bien qu'ils aient réclamé "le grand portail".Devant le cordon de policiers casqués, les étudiants n'ont pas insisté. Ils ont retiré d'eux-même les banderoles qu'ils avaient placé sur les grilles du rectorat puis sont partis en scandant « Education laïque, publique et populaire ».

M.Naizot, secrétaire général adjoint au rectorat, visiblement soulagé que l'ambiance ait été « plutôt bon enfant » a déclaré avoir eu « du souci » quand quelques uns des manifestants sont montés sur les toits. « Dans le but d'accrocher une banderole » confiera plus tard une étudiante. Après huit semaines de mobilisation synonymes d'arrêt des cours, dans les facultés, « le centre des débats actuels porte sur la valeur de notre semestre » explique Julie, étudiante à Lyon II et syndiquée à la FSE. Pour l'heure, rien n'est fixé. « Nous espérons que le semestre ne sera pas déclaré blanc, auquel cas tout le monde redoublera son semestre. »

La Police aussi...
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Quatre présidents d’université appellent à la mobilisation


Hier, réunis au colloque annuel de la Conférence des présidents d’université, les présents ont lancé un appel à la reprise des cours. Quatre de leurs confrères, et pas des moindres puisqu'il s'agit de Pascal BINCZAK, (Paris 8 Vincennes), Bernadette MADEUF (Paris-Ouest-Nanterre), Georges MOLINIE (Paris IV La Sorbonne) et Philippe ROLLET (Lille -I) - ont décidé de leur répondre vertement.

Ajout à 16h 40 : je reçois à l'instant la signature de ce texte de la présidente de Montpellier-3 Paul Valery, Anne Fraïsse.

Voici cet appel qui sera probablement signé dans la journée par d’autres présidents d’université. Il montre que la colère du milieu universitaire reste forte, large et que la CPU dans sa composition actuelle n’en represente qu’une partie. Lire ici une analyse de la situation du mouvement de contestation.

Tonnerre de Brest ! La Conférence des Présidents d’Université (CPU) tient depuis le mercredi 25 mars son colloque annuel, à Brest. Pendant ce temps, nos ministres de tutelle maintiennent le cap des réformes que la communauté universitaire, après huit semaines de mobilisation, continue massivement à rejeter. Pendant que les présidents réunis à Brest appellent clairement les universitaires à rentrer dans le rang au prétexte que leurs principales revendications auraient été satisfaites, nos universités voient dans les faits le mouvement en cours se poursuivre, voire s’amplifier, avec une détermination et une inventivité étonnantes. Nous, présidents d’université responsables, avions hésité à participer à ce colloque brestois de la CPU que nous jugions pour le moins inopportun… et qui ressemble ces jours-ci à une fuite à Versailles ! ...
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La police fait évacuer l'université de Strasbourg

Par Reuters, publié le 28/03/2009 à 09:17

STRASBOURG - Les étudiants en grève qui occupaient depuis plus d'un mois le bâtiment des sciences humaines de l'université de Strasbourg ont été contraints par la police de quitter les lieux dans la nuit de vendredi à samedi.

Manifestation d'étudiants devant l'université de Strasbourg lors de la venue de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, début février. Les étudiants en grève qui occupaient depuis plus d'un mois le bâtiment des sciences humaines de l'université de Strasbourg ont été contraints par la police de quitter les lieux dans la nuit de vendredi à samedi. (Reuters/Vincent Kessler)

Manifestation d'étudiants devant l'université de Strasbourg lors de la venue de la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, début février. Les étudiants en grève qui occupaient depuis plus d'un mois le bâtiment des sciences humaines de l'université de Strasbourg ont été contraints par la police de quitter les lieux dans la nuit de vendredi à samedi. (Reuters/Vincent Kessler)

L'évacuation de la quarantaine d'étudiants s'est déroulée dans le calme vers 05h00 et il n'y a eu aucune interpellation, ont précisé la police et l'université.

Le président de l'Université, Alain Beretz, après un avis favorable du conseil d'administration, avait lui-même sollicité l'intervention des forces de l'ordre pour libérer le campus, qui ferme pendant une semaine en raison de la tenue à Strasbourg les 3 et 4 avril du sommet de l'Otan...

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