







Suivez en direct l'évolution du mouvement , les actions et les réactions politiques...
En France, les syndicats étudiants sont des association loi de 1901 (ou 1908) et ne bénéficient pas des spécificités accordées par la loi aux organisations syndicales (droit de grève, désignation de délégués syndicaux, signature d'accords...). La loi française reconnaît cependant implicitement la notion de syndicalisme étudiant, en effet l'article L.712-6 du Code de l'éducation (définissant le rôle du CEVU) dispose : « Il est le garant des libertés politiques et syndicales étudiantes. ».
Les syndicats étudiants se réfèrent à deux chartes, la Charte d'Amiens (qui est le document fondateur du syndicalisme) et la Charte de Grenoble (qui est le document fondateur du syndicalisme étudiant).
Face à la pression sociale qui s’est organisée ces dernières semaines, le gouvernement a été contraint de faire des gestes en direction du mouvement social. Suite à la forte mobilisation du 29 janvier, Nicolas Sarkozy a annoncé des premières mesures en direction des salariés, encore insuffisantes. Dans les universités, face à la forte mobilisation des étudiants et des personnels, le gouvernement a été contraint de concéder des premiers éléments de réponse.
François Fillon a annoncé que le gouvernement renonçait aux suppressions de postes dans l’enseignement supérieur en 2010 et 2011, et que le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs devait être entièrement réécrit. Ces premiers reculs du gouvernement sont des acquis de la forte mobilisation de ces dernières semaines.
>>Le renoncement aux suppressions de postes en 2010 et 2011
C’est un sérieux revers pour un gouvernement qui, depuis 2007, a fait de la question des suppressions de postes dans la fonction publique l’axe central de sa politique. C’est le seul secteur de la fonction publique, ainsi préservé à ce stade. C’est surtout la reconnaissance que l’encadrement des étudiants est insuffisant à l’université.
>>La réécriture du décret de statut des enseignants-chercheurs
Alors que Valérie Pécresse ne souhaitait faire que des aménagements à son projet très contesté, les discussions repartent à zéro sur le décret. C’est un désaveu pour Valérie Pécresse. Cela signifie que le texte sera entièrement réécrit, sur d’autres bases que celles actuellement contestées.
Cependant, ces réponses sont loin d’être suffisantes. L’ensemble des revendications portées par les étudiants n’ont pas été entendues. Le gouvernement doit désormais apporter des réponses aux revendications des étudiants sur : le renoncement aux 900 suppressions de postes en 2009, le retrait de la réforme du financement « à la performance », la lutte contre la précarité, la réforme de la formation des enseignants.
Les annonces faites la semaine dernière doivent nous servir de points d’appui pour continuer la mobilisation et obtenir de nouvelles avancées. Les journées de manifestations du 5 mars et du 19 mars seront l’occasion de faire entendre notre voix.
Les étudiants se sont mobilisés pour défendre leurs conditions d’études, et pour refuser la mise en concurrence des universités.
Tous dans la rue le 5 mars et le 19 mars prochains !
A Paris manifestation à 15h00, place Denfert-Rochereau !
Aix-en-provence à 14h00, départ de la fac de lettres
Marseille à 14h00, départ de Saint Charles
Nantes à 15h00, place de la Bretagne
Toulouse à 14h30, place du capitol
Brest rassemblement devant la face de lettres
Lille à 14h30, Porte de Paris
Lyon à 14h00, place des Terreaux
Bordeaux à 14h30, place de la Victoire
Grenoble à 10h00 à la gare
Des blocages de facs inacceptables
Le mouvement dans les facs s’enlise
Alors que le gouvernement a fait plusieurs annonces la semaine dernière visant à répondre aux inquiétudes de la communauté universitaire et en particulier des enseignants-chercheurs, et que des concertations sont en cours avec les syndicats enseignants, des étudiants subissent des blocages inacceptables et ne peuvent étudier correctement.
Faute de réussir à rassembler au-delà d’un cercle restreint de militants, les contestataires multiplient autant les mots d’ordre, qui sont souvent bien éloignés des problèmes universitaires (réévaluation du SMIC, pouvoir d’achat, conflit en Guadeloupe, régularisation des sans-papiers…) que les actions radicales.
Plusieurs sites universitaires sont bloqués depuis hier, souvent par des minorités, organisées, et qui représentent les franges radicales de l’extrême gauche. A Perpignan hier, voyant qu’ils ne réussissaient pas à mobiliser, quelques dizaines d’étudiants ont sorti tables et chaises des classes de cours pour bloquer les accès à toute l’université. Plusieurs facultés de lettres et sciences humaines sont touchées également (Tours, Angers, Tolbiac, Aix-Marseille 1…)
Si ces blocages n’ont lieu que dans très peu d’endroits (une dizaines d’universités sont touchées au total), ce sont néanmoins des milliers d’étudiants qui en sont victimes. Rajoutés aux cours que certains enseignants n’assurent pas depuis parfois plus de deux mois, ou aux rétentions de notes qui ont lieu dans certaines universités, les agissements de ces minorités d’agitateurs risquent une nouvelle fois de pénaliser gravement les étudiants.
Par exemple, à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, ou à la faculté de psychologie de l’université Paris-Descartes, les étudiants sont empêchés d’aller en cours depuis plusieurs semaines, et sont menacés de voir leurs examens reportés.
L’UNI rappelle que les blocages des facs sont interdits par la loi, et que nul n’a le droit d’empêcher un étudiant qui le souhaite de pouvoir étudier librement. L’UNI demande que les présidents des universités concernées par les blocages fassent tout ce qui est en leur pouvoir afin que cessent ces situations.
Mercredi 4 mars :
7h00 : rendez-vous à l’université Lyon-II-Quais pour le blocage.
Toute la journée : à Lyon-I (Thémis), "Forum avenir" ; accueil par un petit déjeuner et actions d’informations.
11h00 : AG étudiante Lyon II à l’amphi Laprade
11h00 : une maître de conférence en sociologie viendra parler de sa recherche sur l’Université de Perpignan et poser la question de l’avenir des petites universités à Lyon-II-Bron, bâtiment K, amphi C.
De 12h00 à 13h00 : atelier côté cours par Annie Claustres "L’art contemporain comme outil pour penser le monde" en salle BR31
12h30 : AG (ouverte) des personnel-le-s BIATOSS à Rockefeller (Amphi 1bis).
12h30 : AG à l’IUFM de Lyon, amphi Kergomard.
13h00 : AG de l’UFR de Maths (l’UFR d’info s’y joignant vers 14h00), à Lyon-I, amphi Jordan.
16h00 : projection du film "Ma mondialisation" suivi d’une discussion avec le réalisateur Gilles Perret, à Lyon-II-Bron, bâtiment K, amphi C.
Suites aux réformes actuelles touchant le monde universitaire, enseignants-chercheurs et étudiants ont décidé de mettre en place une action alternative :
Nous vous proposons de (re)découvrir le travail de qualité produit par l'Université française au travers de l'action « cours hors les murs ». Les cours qui auront lieu ce mercredi 04 mars de 9h30 à 12h au cinéma Comoedia (T2 arrêt Centre Berthelot) et de 13h00 à 18h00 sur la place Louis Pradel - en face de l'Opéra - et sur la place des Terreaux (Métro : arrêt Hôtel de ville).
Cet événement, ouvert à tous, sera assuré par des enseignants des Universités de Lyon, et de l'Institut d'Etudes Politiques (IEP)