lundi 23 mars 2009

Appel de la Coordination Nationale des Universités pour les manifestations du 24 mars


Le 21 mars, on trouve sur le site du Conseil Européen un communiqué de la présidence suite à la réunion de ce Conseil des deux jours précédents. Le Conseil « a souligné que le marché unique jouait un rôle capital pour ce qui est de réduire la durée de la récession en Europe et d'en atténuer l'intensité ». Cette stratégie de « marché unique » constitue une grave menace pour les services publics français et a été depuis 1999 le moteur d'une série de dispositions régressives, parmi lesquelles la Loi Organique Relative aux Lois de Finances (LOLF) d'août 2001, la Loi n°2006-450 du 18 avril 2006 de programme pour la recherche et la Loi n°2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Ces deux dernières, suites naturelles de la première, se trouvent à l'origine du démantèlement du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et de l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), de la stratégie de privatisation des universités et de l'ensemble de la recherche et de l'éducation, des attaques contre le statut des personnels titulaires, de la généralisation de la précarité... Tel est le contexte de l'appel de la Coordination Nationale des Universités pour une journée de manifestations « Contre la casse du service public de l’éducation » le 24 mars.

Suit l'appel de la Coordination Nationale des Universités :

Communiqué de la Coordination Nationale des Universités

Appel à la journée de manifestation du 24 mars 2009

« Contre la casse du service public de l’éducation »

Vendredi 20 mars 2009, 17h

La Coordination Nationale des Universités dénonce le mutisme des ministres Valérie Pécresse et Xavier Darcos. Après une journée massive ce 19 Mars, ils ne répondent en aucun cas à nos revendications concernant le statut des enseignants-chercheurs, la mastérisation des concours, le décret budgétaire, la non suppression des postes... toutes ces mesures découlant de la LRU dont nous demandons l'abrogation, ainsi que celle du Pacte pour la Recherche qui a les mêmes conséquences pour les chercheurs. Nous rappelons à cette occasion que le préalable à toute négociation est le retrait de l’ensemble des « réformes » contestées, nocives pour la communauté universitaire et pour les diplômes délivrés.

C’est pourquoi la Coordination Nationale des Universités réaffirme que la journée du 24 mars sera une journée de manifestation à Paris et en province pour assurer la mobilisation de tous. Tous les personnels, étudiants, usagers, parents, en lien avec l’Education Nationale sont appelés à participer au cortège.

A Paris, le cortège, partira à 14h de Port Royal et se dirigera vers le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, où aura lieu le Comité Technique Paritaire Universitaire, qui discutera du « nouveau » décret statutaire des enseignants chercheurs.

La Coordination Nationale des Universités demande donc à l’ensemble des syndicats de condamner avec force la manoeuvre du gouvernement en rejetant unanimement ce nouveau décret, négocié en sous-main par une représentation minoritaire de la communauté universitaire.

La Coordination Nationale des Universités prend acte de l’élargissement historique du mouvement. Elle appelle à massifier la mobilisation et à un durcissement du mouvement, légitimé par une longue lutte de deux mois qui a eu comme seule réponse l’attitude méprisante et irresponsable du gouvernement en place. Elle exige du gouvernement la prise en compte effective de ses revendications, pour que les universités et la recherche puissent assurer leur mission de service public.


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Revue de presse du 23 mars 2009

Valérie Pécresse demande des rattrapages de cours
AP | 23.03.2009 | 10:28

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a annoncé lundi avoir demandé l'organisation de rattrapages de cours, perturbés par la grève dans les universités.

"Ce que je souhaite et que j'ai demandé à tous les présidents d'université, c'est qu'on puisse organiser, de façon à ce que les étudiants ne soient pas victimes de ces blocages et des malentendus avec la communauté universitaire, que des rattrapages soient organisés", a-t-elle expliqué sur France-2. Et ce "afin que tous les étudiants puissent être bien préparés pour leurs examens".

"J'espère que cette semaine le dialogue va s'intensifier et que nous allons pouvoir trouver des voies de passage qui permettront à la situation de revenir à la normale", a ajouté la ministre de l'Enseignement ...
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La tentation de la « radicalisation »

Après la coordination nationale étudiante tenue ce week-end, s'ouvre aujourd'hui à Strasbourg la coordination nationale des universités, « l'assemblée » des enseignants-chercheurs opposés aux réformes gouvernementales. Les étudiants ont appelé hier à une « radicalisation » du mouvement.

Aujourd'hui, des représentants des collectifs et des syndicats d'enseignants de l'enseignement supérieur se retrouvent à Strasbourg, pour débattre de l'orientation de leur mouvement. La coordination nationale des universités (CNU) débute ce matin sur le campus central, pour s'achever vers 19 h, en présence de représentants des collectifs et des syndicats de plusieurs dizaines d'universités françaises.
La contestation ne faiblit pas depuis huit semaines. Olivier Neveux, responsable strasbourgeois du SNESUP (syndicat des enseignants de l'enseignement supérieur), contemple un mouvement « complexe, diffus », où les mécontentements des enseignants s'agrègent à ceux des étudiants.
Cette convergence dans la lutte contre les orientations prônées par le gouvernement se matérialise à Strasbourg, qui accueille successivement la coordination nationale étudiante, puis la CNU des enseignants-chercheurs.

Rejet intégral des réformes

Ce week-end, 80 élus des AG étudiantes ont convergé vers l'Alsace. Issus d'une quarantaine de sites universitaires totalement ou partiellement bloqués, voire occupés,...
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Xavier Darcos cède : la mastérisation est reportée


Dans une lettre datée du 20 mars 2009 adressée aux représentants syndicaux, Xavier Darcos, le ministre de l’Éducation Nationale, a indiqué le report de la réforme sur la formation des enseignants à l’année scolaire 2010/2011. Un recul, certes, mais a priori insuffisant pour faire taire la contestation et tempérer la mobilisation.


Les chiffres de la manifestation nationale du jeudi 19 mars – 3,5 millions de personnes selon les organisateurs, 1,5 million pour la police – ont certainement participé au recul du gouvernement. Le retrait du décret sur la « mastérisation » était l’une des cinq conditions avancées par les syndicats pour la reprise du dialogue avec Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Xavier Darcos. En l’occurrence, il ne s’agit pas à proprement parler d’un retrait, et il est fort probable que la mobilisation continuera dans les jours à venir. Les syndicats d’enseignants sont tout de même satisfaits des avancées obtenues, et espèrent que le gouvernement continuera sur cette lancée. Les assemblées générales réunies aujourd’hui dans plusieurs universités franciliennes ont d’ores et déjà programmé de nouvelles actions pour la semaine prochaine.

Les quatre autres exigences des syndicats demeurent insatisfaites....
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Lyon II et Lyon: A venir

CETTE SEMAINE...
Cours dans d'"autres murs" ce mercredi 25 mars, de 9h30 à 12h30, au Théâtre des Ateliers.
Programme :
9h45-11h15 : Julie Sermon, "Jeunes compagnies, marionnettes traditionnelles. Le retour des bouffons?"
11h15-12h30 : Mireille Losco, "Ubus contemporains : figures comiques du politique au théâtre".
Nous serons accueillis dans la grande salle des Ateliers, qui dispose d'environ 200 places. Que les étudiants n'hésitent donc pas à venir!


Ateliers-débats
Mouvements sociaux, médias et internet.

Semaine du 23 au 27 mars 2009.
Institut de la Communication, Campus de Bron.

Les étudiants et personnels mobilisés de l'Institut de la Communication (Icom) organisent une série d'ateliers de réflexion et de discussion à propos des pratiques de communication et de médiatisation entourant les mouvements sociaux, et en particulier le mouvement en cours dans les universités.
Ouverts à tous, ces ateliers-débats partiront d'un exposé portant sur un cas précis pour susciter ensuite des échanges plus larges autour des thématiques suivantes :

Atelier 1 : La couverture médiatique des mouvements sociaux.
Les mouvements sociaux sont-ils tous égaux face aux médias ? La grève générale dans les Antilles a-t-elle bénéficié d'une attention journalistique comparable à celle du mouvement universitaire ? Comment expliquer qu'un tunnel médiatique puisse succéder à une effervescence médiatique de départ ? Les mouvements sociaux ont-ils à gagner ou à perdre, en privilégiant des actions symboliques pour attirer l'attention des médias ?
Mardi 24 mars, 9h-11h, salle L 158.

Atelier 2 (sous réserve) : Communication institutionnelle et politique en temps de conflit social.
Quelle est la composante partisane dans la communication des pouvoirs publics ? Dans quelle mesure s'accroît-elle face à un mouvement social ? Un(e) ministre parle-t-il(elle) au nom de son parti politique ou des administrations sous sa tutelle ? Les collectifs ou coordinations sont-ils aussi audibles que les organisations plus structurées (syndicats, institutions) ?
Mercredi 25 mars, horaire et lieu à préciser.

Atelier 3 : Internet comme outil de mobilisation.
Quelle force les mouvements sociaux peuvent-ils tirer de l'internet, en termes d'organisation et de coordination de leur actions ? Les potentialités du web 2.0 ou « web participatif » sont-elles exploitées à plein, et débouchent-elles sur une implication accrue des internautes ? Existe-t-il un risque de perdre la dimension « physique » des actions militantes, à trop compter sur les réunions « virtuelles » ? L'internet offre-t-il des sources d'information alternatives aux médias dominants ?
Jeudi 26 mars, 9h-11h, salle L 158.



Venez nombreux, pour témoigner d'expériences personnelles, apporter vos propres analyses et arguments, donner vie à la réflexion et au débat !