vendredi 20 février 2009

Etat des lieux de la mobilistion

Voir la carte sur lemonde.fr

Tribune: SNESUP FSU Lettre flash n°69

UNE DÉTERMINATION INTACTE


Plus de 50000 personnes, essentiellement universitaires, chercheurs, personnels, étudiants, rejoints par des enseignants du premier et du second degrés, ont défilé partout en France, solidaires de l'ensemble des revendications portées depuis janvier par le SNESUP, l'Intersyndicale et les coordinations nationales.


Paris : 30000
Amiens : environ 400
Avignon : 1000
Bordeaux : 6000
Dijon : entre 800 et 1000
La Réunion : 1000
Lille : 3500
Littoral : environ 800
Lyon : 2000
Marseille : plus de 5000
Nice : plus de 1000
Orléans : 1200
Reims : entre 1500 et 2000
Rouen : 1500
Toulouse : 1500
Tours : 1000
...
(dans un contexte de vacances universitaires !)


Pour nos revendications :

* Retrait du projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs ;

* Retrait du dispositif gouvernemental de démantèlement de la formation des enseignants et des concours ;

* Exigence du rétablissement des emplois supprimés au budget 2009 et d'un plan pluriannuel de
Création d'emplois, refus de la précarité ;

* Refus de la casse du CNRS et des organismes de recherche.


Les interventions du président de la République, centrées sur la crise économique, la petite part des propos dans le domaine universitaire et de la recherche confirmant là aussi des orientations contestées par l'immense majorité des salariés, ont renforcé la détermination des manifestants.

Le soutien apporté par le premier ministre à la loi LRU et aux textes et dispositifs qui l'aggravent (aujourd'hui dans « Libération »), atteste à la fois d'un embarras sur le fond et d'une volonté provocatrice de pourrissement du conflit.

Ces manœuvres publiques, comme celles opérées en coulisses, doivent cesser. Les assemblées générales tenues dans les départements et les sites universitaires confirment toutes l'engagement des collègues et des étudiants. La dynamique de ces mobilisations a conduit nombre de présidents d'université (appel de la Sorbonne) et, maintenant, la CPU à exiger de notables inflexions des choix gouvernementaux.

Le SNESUP exige le rétablissement des 1030 emplois supprimés, un plan pluriannuel de créations d'emplois statutaires, comme l'abandon du démantèlement des organismes de recherche. La ministre Valérie Pécresse, qui vient d'évoquer aujourd'hui au Sénat qu'elle va présenter un nouveau texte dissipant les malentendus, refuse encore l'évidence. Le SNESUP récuse les principes actuels du décret statutaire (et de ses divers avatars). Il récuse l'hypocrite médiation dans laquelle la ministre entend s'exonérer de ses responsabilités. Le SNESUP a mis sur la table des principes de nature à améliorer réellement l'exercice de toutes les missions des enseignants-chercheurs. Les dizaines de milliers de manifestants exigent avec force une claire annonce par le gouvernement du retrait de tous les textes et dispositifs contestés. Les tentatives du gouvernement pour contourner les luttes, pour contourner les positions et la présence des organisations syndicales les plus représentatives, en premier lieu le SNESUP, y compris par une médiation factice, doivent être disqualifiées. La forte présence, au cœur de toutes les actions, des adhérents du SNESUP de plus en plus nombreux, doit peser pour faire aboutir nos revendications dans le cadre unitaire le plus large de la coordination nationale. L'exclusion, organisée par la plupart des médias, du SNESUP, seule organisation syndicale présente partout et qui fédère les luttes, doit être mise en échec, elle aussi, par l'ensemble du monde universitaire.

Le SNESUP appelle à poursuivre et à enraciner la mobilisation. Il appelle les personnels à tenir partout dès lundi des assemblées générales pour décider des modalités de poursuite de l'action.

Fac hors des murs à Aix-en-Provence

« L'UNIVERSITE HORS LES MURS»
MARDI 17 FEVRIER 2009
COURS MIRABEAU à AIX-en-PROVENCE

Département d'Etudes du Monde Anglophone
DEMA (Université de Provence)

Point A : devant KOALA VOYAGES

14h : Michael Hinchliffe, « 6 traductions d?un poème d?Emily Dickinson »
14h30 : Laetitia Léonarduzzi, « Cours d?introduction à la phonétique
anglaise »
15h : Sophie Herment, « Cours de phonétique corrective à partir d?un
discours d?un de nos dirigeants »
15h30 : Nathalie Vanfasse, Gilles Teulié et Richard Phelan, « Analyse
du tableau de Gainsborough ?Mr. and Mrs. Andrews? »
16h : Valérie André, « La Renaissance urbaine : l?exemple de Londres,
ville-monde du 21ème siècle »

Point B : devant la LIBRAIRIE GOULARD

14h : Marie-Laure Schultze, « Micro-atelier d?écriture à partir des
faux-amis anglais/français et traduction d?un texte pour enfants »
14h30 : Anne Reynès, « Traduction éditoriale »
15h : Cécile Bianchi, « Les différents apports de l?anglais au fil des
invasions »
15h30 : Suzanne Fraysse, « Commentaire du 1er paragraphe de Benito
Cereno de Melville »
16h : Patrick Di Mascio, « Présentation des ?11 thèses sur
l?intellectuel humaniste? de Richard Rorty »



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COURS SUR LE COURS ? LES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS DE l'UNIVERSITE DE
PROVENCE DESCENDENT DANS LA RUE POUR LUTTER CONTRE DES REFORMES
DANGEREUSES


« L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation sont notre
priorité absolue. »
(Nicolas Sarkozy, discours à l'occasion du lancement de la réflexion
pour une stratégie nationale de recherche et d?innovation, 22 janvier
2009)


et pourtant? ! Les réformes actuelles du gouvernement, depuis la
réforme du lycée, la réforme de la formation et du recrutement des
enseignants du secondaire, la réforme du décret régissant le statut des
enseignants-chercheurs de l'université, les suppressions de postes dans
l'ensemble de la fonction publique et le sous-financement des
universités, participent d'une attaque globale contre les services
publics et précipitent le déclin d?une formation et d?une éducation,
d?un enseignement de qualité.

Ce qui nous attend ?

- la précarisation de masse engendrée par les nouveaux concours de
recrutement
- des dérives autoritaires de l'administration des établissements
recruteurs
- un sous-financement chronique de l'enseignement et de la recherche

Ces réformes forment un projet complet, depuis la maternelle jusqu'à
l'Université, visant à démanteler le service public aux dépens duquel
doivent se réaliser les économies nécessaires en ces temps de crise?

La communauté universitaire tout entière (enseignants-chercheurs,
personnels administratifs et techniques, et étudiants) est entrée en
lutte contre cette politique. Cette contestation dépasse le cadre de
l'Université, il faut que nos collègues de l'enseignement primaire et
secondaire, de la fonction publique, et enfin tous les citoyens,
puissent débattre et rejoindre ce combat pour un enseignement primaire,
secondaire et supérieur de qualité.






Aujourd?hui, avec ces Cours sur le Cours, les enseignants-chercheurs de
l?Université de Provence témoignent leur attachement à un véritable
service public et à un enseignement de qualité.


Sous la Grève, le Cours!
Sur le Cours, la Grève!


Depuis le 2 février 2009, des enseignants-chercheurs de l'Université de
Provence sont en grève? Ils contestent des réformes
- qui mettent à mal la formation et le recrutement des futurs
enseignants du secondaire (« Mastérisation » du CAPES)
- qui menacent d'alourdir leurs tâches, de réduire le temps qu'ils
doivent consacrer à la recherche, d?induire une concurrence
contre-productive

L'Université n'est ni le lieu de la rentabilité, ni celui de la
performance. L'Université reste le lieu de l'élaboration, de la
diffusion, et du partage du savoir, dans une tradition des Humanités.
L?enseignement y est adossé à la recherche, sans elle il ne saurait y
avoir d?enseignement universitaire.

Le 22 janvier dernier M. Sarkozy a déclaré que « nous ne sommes pas
aujourd?hui dans le peloton de tête des pays industrialisés pour la
recherche et l?innovation », et s'écriait « comment donc expliquer
qu?avec une dépense de recherche plus élevée que celle de la Grande
Bretagne, plus élevée et environ 15% de chercheurs statutaires en plus,
que nos amis Anglais, la France soit largement derrière elle pour la
part de la production scientifique dans le monde ? . . . ! Plus de
chercheurs statutaires, moins de publications et pardon, je ne veux pas
être désagréable, à budget comparable, un chercheur français publie de
30 à 50% en moins qu'un chercheur britannique dans certains secteurs. »


EH BIEN SI MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS ETES DESAGREABLE, PIRE ENCORE,
VOUS NE CONNAISSEZ PAS VOS DOSSIERS

Selon les sources Webometrics, OCDE et OST2006, voici les classements
de la recherche française pour 2006 :


CNRS 1er rang européen / 4° rang mondial
PUBLICATIONS 5° rang mondial
Et ce, en dépit d?un sous-investissement évident

Montant Rang Mondial Dépenses par étudiant 10089 Euros/ an16°Recherche
académique 0.38% du PIB18°

Las du mépris dont ils font l'objet de la part du gouvernement actuel,
aujourd'hui dans les rues d'Aix-en-Provence des enseignants-chercheurs
de l'Université de Provence font cours hors les murs, afin de témoigner
du dynamisme de la recherche et de l'enseignement en France.

Une action du même type est prévu a Lyon place Louis Pradel le mercredi 25 février. Information plus précises dans les prochains jours

Il parait que quand il y a une greve en france ca ne s'entend pas...

pour information, quelques émissions radio que l'on peut podcaster 
 sur France Inter et France Culture.
+ une information concernant deux mouvements d'occupation estudiantins, l'un à New York et l'autre à la Sorbonne.



http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/letelephonesonne/

Jeudi 19 février 2009
Questions sur la réforme de l'Université et les enseignants chercheurs...
En partenariat avec le Nouvel Observateur, au soir de la journée de manifestations en France à l'appel de la coordination des Universités et de plusieurs Syndicats d'enseignants
Invités :
- Anne-Lise Nef, Maître de conférence à Paris IV, porte-parole de
"Sauvons l'Université"
- Benoist Apparu, Député UMP de la Marne, Rappoteur du projet de loi
"Nouvelle Université"
- Patrick Fauconnier, du Nouvel Observateur
- et la participation au téléphone d'Isabelle This-Saint-Jean,
professeur à Paris XIII et Présidente de "Sauvons la recherche"


+ Une autre émission sur France Culture

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/

émission du jeudi 19 février 2009
Recherche et enseignement supérieur : comment rénover l'Université ?
Débat en partenariat avec le Nouvel Observateur
«Non à l'Université bling bling», «Non aux suppressions d?emplois défendons l'Université», voilà ce que disaient les banderoles en tête de cortège le 10 février dernier, lors de la première grande manifestation parisienne. A nouveau, aujourd?hui, comme vous venez de l'entendre, le monde universitaire s?est mobilisé pour une forte journée d?action.
Le débat que nous vous proposons aujourd?hui a été enregistré alors que se déroulait la première manifestation : nous étions donc le 10 février dernier : nous avions convié, en partenariat avec le Nouvel Observateur, la Ministre de l?enseignement supérieur et de la
recherche Valérie Pécresse et le secrétaire national à l?Enseignement supérieur et à la Recherche au Parti Socialiste, Bertrand Monthubert.
Le débat que vous allez entendre est sans concession, de part et d'autre ; il n'a pas perdu son actualité, sinon que la grogne s'est encore amplifiée. La proposition de médiation et de relifting du décret ? ce fameux décret qui réforme le statut des chercheurs- n'a pas suffi à calmer l'agitation. Même les présidents d?université, qui majoritairement suivaient le gouvernement jusqu'à la fin de l'année 2008, ont conditionné leur participation à cette médiation à des exigences qui rejoignent celle des grévistes : le rétablissement des postes supprimés dans le budget 2009, la création d?emplois sur plusieurs années, la refonte du calcul des dotations aux universités, et le report à 2011 de la réforme de la formation des enseignants (la «mastérisation»). Voici donc les explications de Valérie Pécresse qui répond à notre confrère du Nouvel Observateur, François Armanet.





http://www.leparisien.fr/societe/200-etudiants-occupent-la-sorbonne-19-02-2009-416834.php

200 étudiants occupent la Sorbonne

Entre 200 et 250 étudiants, qui ont manifesté à Paris, occupent un amphithéâtre de la Sorbonne pour critiquer les réformes du gouvernement, et des forces de l'ordre se sont postées autour de l'université.

«Deux cent cinquante étudiants occupent l'amphithéâtre Turgot», a indiqué le vice-président étudiant de l'université Paris-IV Sorbonne, Maxime Lonlas.

«Ce qui est en train de se passer, c'est le début d'une radicalisation car le gouvernement ne nous écoute pas», a-t-il ajouté.

Entre 15.000 et 30.000 personnes ont manifesté jeudi à Paris pour critiquer les réformes du gouvernement dans l'enseignement et la recherche, notamment celle du statut des enseignants-chercheurs, celle de la formation des enseignants et les suppressions de postes.

Source : http://nyc.indymedia.org/en/2008/12/102282.shtml

Plus de cent étudiants occupent partiellement la New School University à New York. Ils demandent outre la démission de leur président et d'autres administrateurs, la participation des étudiants à la prise de décision, et la suspension immédiate des projets d'augmentation du capital (« capital improvement projects ») : ils estiment que ce projet va entraîner une baisse de l'argent investi dans leurs études. Des étudiants de la City University of New York ont joint le mouvement.

Revue de presse du 20 fevrier 2009

Il fallait que ça arrive a un moment ou un autre. Et oui la Sorbonne a eu son occupation. Mais aussi éphémère que les espoirs de Valerie Pecresse de sortir sans embuche de conflit, le "blocage" n'aura duré que quelques heures. Alors pour rassurer un nouveau plan est a l'étude mais calmera-t-il les grévistes? ...



La Sorbonne occupée par 200 étudiants pendant la nuit


Après avoir battu le pavé dans les rues de Paris, entre 200 et 250 étudiants ont occupé vers 20 heures un amphithéâtre de la Sorbonne pour protester contre les réformes dans l'enseignement supérieur et la recherche .

Voici les images filmées par Rue 89 :
La suite sur le site du point



La Sorbonne occupée : "Il faut durcir le ton"


L'occupation de la Sorbonne marque-t-elle une radicalisation volontaire du mouvement étudiant ? par Maxime Lonlas, vice-président étudiant de l'université Paris-IV Sorbonne


- La radicalisation, ce n'est jamais bon si cela dure trop longtemps. Mais il faut durcir le ton, comme l'ont dit les présidents d'université, car en maintenant son décret, la ministre Valérie Pécresse prend les étudiants en otage. Mais l'occupation de la Sorbonne n'a rien de dangereux! C'est une réponse symbolique qui montre que les étudiants se réapproprient un lieu de savoir....
La suite sur le site du nouvelobs ici


Université : les étudiants très présents dans les défilés

son sur le site du monde ici




Pécresse : du dialogue, toujours, mais surtout un nouveau texte


C'est au Sénat que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, que l'on ne cesse tous deux d'enterrer à tour de bras, a affirmé qu'un nouveau texte arriverait « dans les semaines qui viennent ».

Il sera le fruit de la réflexion de la médiatrice nommée, celle qui devait servir à « lever tous les malentendus dans la communauté universitaire ». Celle-là même que Sauvons La Recherche avait refusé de rencontrer, d'ailleurs.

Le sénateur UMP, Alain Gournac, a quelque peu tendu la perche à Valérie Pécresse, pour la sortir du bourbier de ces dernières semaines de protestation, cette dernière ajoutant que sa démarche a « toujours mis son action sous le signe du dialogue ». À n'en point douter...

Claire Bazy-Malaurie, la médiatrice, donc, « avait ...
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