lundi 30 mars 2009

Lyon : Programme du 31 mars

- 9h : Conférence sur la réforme du CROUS, de Philippe Selosse (maître de conférence en linguistique à Lyon 2) sur les quais.
- 10h30 action rdv devant laprade sur les quais
- 11h : AG étudiante à Lyon-II-Quais, dans la cour intérieure du bâtiment d’économie, pour voter la reconduction du blocage du campus.
- 12h30 : réunion Jurys de Bac à Lyon-I, amphi 3.
- 16h : Conférence sur l’OTAN, de David Garibay (maître de conférence en science politique à Lyon 2).
- 16h : action "suicide collectif", sur le parvis de la gare de Part-Dieu.
- 17h ag de grèvistes quais
- 19 h : Conférence sur "Le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy" Intervenants : Mr Garibay (maître de conférence en science politique), François Dutrop (Survie) et Guilhem Rols (modérateur).


Infos pouvant etre corrigées

Communiqué du Président de l'Université Lumière Lyon 2: l'appel a la fin du blocage des campus

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

Depuis maintenant sept semaines, notre université participe activement au mouvement qui s’est organisé contre les réformes gouvernementales touchant l’université et la recherche. Dans ce cadre, la présidence avait dès le mois de décembre rassemblé le Congrès qui avait pris des positions très claires de refus des réformes telles qu’elles étaient proposées, puis avait accompagné le mouvement dans sa forme initiale – en rejoignant par exemple l'appel de la Sorbonne – le président ayant lui-même participé à la manifestation du 26 février aux côtés des enseignants-chercheurs.

La crise est pourtant loin d’être derrière nous. Si des modifications ont été apportées au projet de décret sur les enseignants-chercheurs et si de timides avancées, au demeurant ambigües sur le fond, ont été enregistrées sur la mastérisation des concours ou la revalorisation des débuts de carrière, le fondement de ces réformes subsiste et la nature même de certaines concessions accordées par les ministère laisse planer trop d’incertitudes.

L’avenir de l’Université à laquelle nous sommes attachés, la place des disciplines qui sont celles de notre établissement, la formation des futurs enseignants restent incontestablement menacés. Il paraît dans ces conditions bien difficile de renoncer à faire entendre les préoccupations de notre communauté.

Au sein de l’université de Lyon 2 le mouvement a pris une nouvelle tournure avec le blocage d’abord du campus des Berges du Rhône puis de celui de Porte des Alpes qui s’est radicalisé au cours de la semaine passée avec des gestes et des propos que nous ne pouvons ni accepter ni cautionner : menaces et insultes contre certains enseignants, étudiants et personnels administratifs ou intervenants extérieurs, utilisation de barrières, théoriquement destinées à protéger les passants d’éventuelles chute de pierres le long de la MOM, et de palettes enflammées pour bloquer la circulation sur la rue de l’université, rétention de cartes d’étudiants sous prétexte de filtrage des entrées…

Nul ne peut accepter ces actions qui sont contraires aux principes mêmes de l’université et parfaitement incompatibles avec les objectifs que s’assignent ceux qui aujourd’hui se mobilisent pour préserver un enseignement supérieur indépendant et de qualité.

La mobilisation légitime contre les réformes que l’on veut nous imposer doit sans doute se poursuivre et il appartiendra à la communauté de se prononcer dans les meilleurs délais à ce sujet. Mais elle ne saurait continuer à s’exprimer dans des formes si contraires aux fins qu’elle se donne et si périlleuses pour notre institution, hélas fragile en cette période de préparation du contrat quadriennal et d’arbitrages sur le plan campus. Il revient à toutes et à tous d’inventer dès maintenant des modalités de mobilisation et de manifestation qui soient compatibles avec nos engagements envers les étudiants et envers nos partenaires scientifiques : le blocage doit cesser, et avec lui les provocations qui n’ont pour ambition que de faire intervenir les forces de l’ordre. Mais il revient aussi à tous et à toutes d’arrêter au plus vite des modalités de validation, justes et claires, qui ne pénalisent personne, et donc de reprendre des cours, sous une forme ou sous une autre, pas forcément canonique. Nous devons à nos étudiants des diplômes solides que personne ne pourra congédier et nous devons leur indiquer au plus vite comment ils seront délivrés.

Après consultation des organisations syndicales des étudiants et des personnels, et discussion avec les doyens et directeurs, la présidence propose les pistes suivantes : levée du blocage sur les deux campus et parallèlement banalisation – c’est-à-dire suspension des cours - des mardis matins et des jeudis après-midi pour permettre aux assemblées et aux manifestations de se poursuivre, organisation de cours et de conférences hors les murs avec le soutien institutionnel de l’Université, assises de l’enseignement supérieur et de la recherche avec des représentants de Sauvons l'Université et Sauvons la Recherche, mise en place rapide de cours, séminaires, ateliers tutorés pour accompagner les étudiants dans la préparation des diplômes et préparation de cours ou de documents en ligne afin de donner une base claire et solide aux examens. La mobilisation peut trouver un second souffle dans ces actions sans obérer les résultats de l’année.

Pour élaborer ensemble les modalités d’organisation des prochaines semaines, qui seront décisives, l'équipe présidentielle invite donc les membres des trois conseils à se réunir ce jeudi en Congrès extraordinaire pour décider ensemble des mesures qu’il nous faut adopter sans tarder.



Olivier Christin, président de l'Université Lumière Lyon 2

André Tiran, 1er vice président, en charge du budget et du patrimoine.

Nathalie Fournier, vice-présidente chargée de la recherche

Jacques Bonniel, vice-président chargé des formations

Marie Anaut, vice-présidente chargée des campus et de la vie étudiante

Jacques Gerstenkorn, vice-président chargé de la culture

Michel Guillot, vice-président chargé des ressources humaines

Christian Montès, vice-président chargé des relations internationales

Carole Rozzonelli, vice-présidente chargée de la communication

Coordination nationale etudiante de ce week-end

Appel de la coordination nationale étudiante réunie à Paris 1 du
dimanche 29 mars 2009

JPEG - 24 ko

Nous, étudiant-e-s mobilisé-e-s, délégués de 39 universités, en lutte depuis mi-janvier sommes réunis ces 28 et 29 mars à Tolbiac Paris I (Saint-Hippolyte) pour la VIe coordination nationale étudiante (CNE). Nous réaffirmons que la CNE, émanation directe des Assemblées Générales qui réunissent des dizaines de milliers d’étudiant-e-s en France, est la seule et unique instance légitime pour représenter le mouvement étudiant dans son ensemble et qu’aucune direction syndicale ou politique ne saurait se substituer à son rôle.

Nous constatons que la mobilisation se poursuit dans les universités. Il est important d’amplifier la grève, mais aussi de l’étendre à d’autres secteurs. De la maternelle à l’université, mêmes attaques, même combat ! Etudiant-e-s, enseignant-e-s, lycéen-ne-s se sont mobilisés pour l’instant tour à tour. Il est temps d’agir tou-te-s ensemble en même temps. Nous appelons aux manifestations communes « de la maternelle à l’université » du 2 et du 8 avril.

Après le 19 mars, nous dénonçons l’attentisme des directions syndicales. La seule stratégie conséquente est la construction de la grève générale qui seule peut nous permettre de gagner sur nos revendications. A cet égard, les organisations syndicales doivent prendre leurs responsabilités et s’inscrire dans cette perspective. Sans attendre, construisons à la base partout un front unitaire réunissant étudiant-e-s, lycéenne- s, salarié-e-s, précaires, chômeur-euse-s organisations et collectifs pour poser des perspectives, notamment par des AG et forums interprofessionnels dans la réalisation concrète d’une véritable convergence des luttes. Nous proposons une journée d’action interprofessionnelle le 7 avril.

Nous dénonçons la tactique du gouvernement qui vise à diviser le mouvement par des effets d’annonce. Nous répondons : Darcos a été obligé de reculer d’un an la mise en place de la masterisation. C’est le produit de la lutte et de la non-remontée des maquettes des diplômes. Mais comme pour le reste, nous ne voulons pas de report mais le retrait. Nos revendications sont claires et plus que jamais nous exigeons l’abrogation de la LRU, l’abandon de ses différents plans d’application et le retrait des décrets qui en découlent :

Plan Campus
Plan réussite en Licence
réforme dite de la « masterisation de la formation des personnels éducatifs »
réforme du financement des universités sur des critères de performance
réforme du contrat doctoral unique
réforme du statut des enseignants-chercheurs

Globalement nous rejetons toute la politique universitaire initiée depuis le processus de Bologne qui impose une même logique de rentabilité et de mise en concurrence des universités sur l’Europe entière (contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril prochains qui s’oppose à ce processus). Cela se traduit concrètement par les différentes mesures contre lesquelles nous luttons actuellement.

Aujourd’hui un-e étudiant-e sur deux est contraint de se salarier pour financer ses études. Avec la destruction du système d’aide sociale, le démantèlement des CROUS (rapport Lambert) et du planning familial, la dégradation des conditions de vie va encore s’aggraver. Aussi, nous réclamons l’augmentation en nombre et montant des bourses sur critères sociaux et leur indexation sur le coût de la vie ainsi que la construction massive de logements sociaux.

Nous demandons également le retrait immédiat du projet de loi sur les prêts étudiants qui ouvre la porte à une augmentation des frais d’inscription. Toute forme de sélection à l’université est inacceptable. Nous réaffirmons notre attachement à un système éducatif totalement public, gratuit, laïc et accessible à tou-te-s. La mission de l’université ne doit pas être la marchandisation du savoir, ni une professionnalisation à outrance, mais bien la diffusion de connaissances et la promotion de l’esprit critique, et la délivrance de diplômes de qualité reconnus par les conventions collectives donnant accès à des droits sur le marché du travail. Face aux mouvements sociaux en cours, la seule réaction des dirigeant-e-s est le déploiement d’un arsenal sécuritaire particulièrement violent (vigiles, forces de l’ordre sur les campus, arrestations massives, contrôles d’identités, fichages...) et la criminalisation de la contestation. Nous appelons au soutien de tout-e-s nos camarades victimes de la répression policière, judiciaire et administrative et à l’abandon de toutes les poursuites engagées, ainsi qu’à la création de collectifs de soutien.

Parmi les plus touché-e-s par ce système oppressif, se trouvent aussi en première ligne les sans-papier. Nous soutenons leur lutte et exigeons la régularisation immédiate et inconditionnelle de chacun-e d’entre eux/elles.

La coordination nationale appelle tou-te-s les étudiant-e-s à continuer la grève jusqu’à satisfaction, à la radicalisation, à l’extension du mouvement et :
à amplifier les blocages d’universités, à tenir des piquets de grève en continu ou, à défaut, les jours de mobilisation nationale
au blocage économique
au blocage des CA Nous appelons à la participation aux journées :
du 2 avril, manifestation nationale de la maternelle à l’université appelée par la CNU
du 7 avril, journée d’action interprofessionnelle
du 8 avril, manifestation nationale de la maternelle à l’université appelée par la CNU

La prochaine CNE se tiendra à Orléans le 4 et 5 avril.

A venir: 100 ans de solitude appel aux etudiants

Mardi 31 mars / Mercredi 1er avril / Jeudi 2 avril 2009
Pour que l’Université Française ne vive pas les Cent ans de solitude
auxquels la réforme la condamne.Au centre
Lecture publique et bilingue de Cent ans de solitude
Place St Jean (Lyon 5ème)
de 8h30 à 19h

Pourquoi Cien años de soledad - Cent ans de solitude ?
« ...parce qu’aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n’était pas donné sur terre de seconde chance » (Gabriel García Márquez, Cent ans de solitude)

Huit, neuf semaines de solitude c’est ce que vit l’université française en grève, en butte à l’indifférence du gouvernement. Cent ans de solitude (1967) c’est un des chefs d’œuvres de la littérature mondiale, que l’on doit à l’écrivain colombien Gabriel García Márquez, Prix Nobel de Littérature en 1982.
De la cérémonie de non-remise des maquettes
de mastérisation des concours (31 mars)
à la prochaine manifestation nationale des universités (2 avril)
Nous, étudiants et enseignants d’espagnol et de portugais de Lyon 2, mobilisés depuis neuf semaines, nous vous invitons à venir écouter et, pourquoi pas, à venir lire avec nous quelques lignes, quelques pages de cette œuvre. Durant trois jours, des lecteurs vont se succéder sur cette place lyonnaise pour faire entendre, en espagnol ou en français, les mots de l’auteur colombien, Gabriel García Márquez...
Des intermèdes artistiques divers viendront se mêler aux plages de lecture.

Manif électronique

lundi 30/03 : manif électronique nationale "pécresse"

Toutes les infos sur :

http://rechercheendanger.fr.cr/