samedi 18 avril 2009

Dans une semaine s'ouvre le contre sommet de Louvain (Belgique)

Appel pour un contre-sommet européen à Louvain contre le processus de Bologne, 28 et 29 avril

Appel : « Le pire ennemi du savoir n’est pas l’ignorance mais l’illusion du savoir »

dimanche 22 février 2009, par Vague européenne

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« C’est la crise ! » est la phrase la plus prononcée durant ces derniers mois. Oui, c’est la crise. Une crise économique traverse la société. Mais la crise est aussi sociale, culturelle, environnementale, en un mot elle est générale. Si l’implosion du système économique et financier est aujourd’hui utilisée comme un argument pour accélérer la marchandisation de nos vies, des biens et des services publics, précarisant encore plus le travail, nous ne sommes pas dupes.

En Grèce, la jeunesse et les travailleurs se sont insurgés, dans tous les espaces publics, contre leur gouvernement corrompu et ses réformes néo-libérales. En Espagne, on ne compte plus le nombre de facultés occupées ces dernières années, mobilisées contre le processus de Bologne. En Italie, depuis plus de trois mois, le monde de l’éducation est en révolte, et les facultés construisent, jour après jour, une autre réforme du système universitaire. En France, les lycéens, les enseignants et les chercheurs manifestent contre les réformes gouvernementales du système éducatif, tout comme les étudiants l’an dernier contre la loi d’autonomie des universités (LRU). De l’Allemagne a été lancée l’idée d’une « Global week of action » avec au centre le thème de l’éducation.

Toutes ces mobilisations s’opposent à des réformes qui ne sont ni sectorielles, ni nationales mais la poursuite de logiques néolibérales imposées à l’échelle mondiale. On assiste à une privatisation sauvage de l’instruction et à l’asservissement de l’enseignement supérieur au pouvoir économique. Les mouvements débordent largement le cadre universitaire et le monde de l’éducation. Les barrières mentales, physiques et techniques que les gouvernants construisent consciencieusement à coups de matraque et d’enfumages médiatiques ne sont que le moyen de restreindre nos libertés, notre émancipation, nos aspirations. Nous nous rassemblons peu à peu dans la même direction : une opposition radicale à la rentabilisation des biens communs.

Nous voulons faire des universités des lieux de rassemblement, de rencontre, de savoir libre et émancipateur. L’éducation est indissociable de la socialisation.

Les mesure politiques qui construisent et nous enrôlent dans ce projet de société, par la transformation et les réformes des systèmes d’éducation, s’inscrivent dans le processus de Bologne adopté en 1999 par les gouvernants de 46 États européens.

Le 28 et 29 avril à Louvain et Louvain La Neuve en Belgique se réunit, comme tous les deux ans, la conférence ministérielle pour « évaluer les progrès accomplis et les nouvelles mesures à mettre en place » et pour faire le point sur les réformes universitaires engagées et celles à mettre en œuvre. A-t-on demandé leur avis aux étudiants, aux enseignants et chercheurs, aux personnels, aux travailleurs de l’Europe ? Outre les ministres de l’éducation seront aussi présents des membres consultatifs tels que Business Europe (organisation patronale européenne) et l’ESU (European Student Union) pour faire le bilan de ce Processus.

AGISSONS MAINTENANT !!! L’instruction est comme la liberté : elle ne se donne pas, elle se prend ! Rencontrons–nous à Louvain.

Les puissants de toute l’Europe se réunissent donc pour parler de notre éducation, de notre futur et nous qui concrètement vivons et construisons cette société, nous ne pouvons pas manquer au rendez-vous. Nous sommes devant une occasion unique pour contester ce Processus, pour unir l’élan des mobilisations locales dans une optique qui dépasse les frontière nationales, pour commencer à construire et partager un savoir loin de toute logique économique, libre et accessible à tous.

Nous appelons donc les assemblées générales, les mouvements, les facultés occupées, les collectifs, les organisations syndicales et politiques et toutes personnes à un CONTRE-SOMMET EUROPÉEN. Partageons nos expériences et stratégies, établissons un réseau, donnons à nos révoltes partout en Europe un souffle encore plus puissant.

Nous appelons aussi à faire passer (et traduire) cet appel dans toutes les assemblées générales des universités, dans toutes les coordinations nationales des mouvements, dans les facultés occupées, dans tous les lieux de travail et d’éducation.

HTTP ://WWW.LOUVAIN2009.COM

email : contact [a] louvain2009.com

P.-S.

Signataires et participants :

- Coordination nationale des universités (CNU) France
- Coordination nationale étudiante (CNE) France
- Coordination nationale étudiante allemande
- Coordination nationale étudiante britannique
- Coordination des assemblées étudiantes de Barcelone (CAE)
- Coordination des assemblées étudiantes de Madrid
- Initiative pour l’auto-organisation en primaire et secondaire (Grèce)

- Alternative Libertaire
- Anarchistes anti-autoritaristes dans et hors l’école et la faculté (Grèce)
- Attac France
- Collectif Indépendance des chercheurs
- Confédération Nationale du Travail (CNT FTE)
- Emancipating education for all
- Emancipation intersyndicale France
- Fac Verte
- La Fédération (Les Alternatifs, l’Association des Communistes Unitaires ( ACU ), la Coordination Nationale de Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme ( CNCU ), les AlterEkolos, Ecologie Solidaire, Alternative Démocratie Socialisme ( ADS ), le MAI, UTOPIA ainsi que différents groupes locaux)
- Fédération Sud Etudiant
- Groupe Socialiste Internationaliste (LIT-QI, section française))
- Ligue Communiste des Travailleurs (LIT-QI, section belge)
- Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
- Offensive Libertaire et Sociale
- Organisation communiste libertaire (OCL)
- Parti communiste français (PCF)
- Union des étudiants communistes (UEC - France)
- Parti des communistes italien (PdCI - Italie)
- Rifondazione comunista (PRC - Italie)
- Printemps 2010
- Syndicat Etudiant Unitaire et Laïque (SEUL)
- Reclaim your education Danemark

- Assemblée générale de l’occupation du rectorat de Barcelone
- Onda Anomala Bologne
- Onda Anomala Urbino
- Onda Anomala Pise
- Assemblée générale d’Amiens
- Assemblée générale étudiante de Nanterre
- Assemblée génèrale étudiante de Paris 3
- Assemblée générale étudiante de Paris 7
- Université Paris 14

Revue de presse du 18 avril 2009

Ils passent leur examen au McDo !

Publié le samedi 18 avril 2009 à 12H08

La fac d'Avignon fermée, ils ont choisi le McDo pour passer leurs tests.

Les étudiants du DUT Statistiques et informatique auront-ils été dans d'assez bonnes conditions de travail dans le fast food? Réponse le jour des résultats...

Photos Jérôme Rey

Attention ! Question à 5 points : statistiquement, quel est le pourcentage d'étudiants - normalement constitués entendons-nous - qui n'a jamais rêvé de passer son examen final avec un Coca-Cola à la main et un petit air de Rn'B en guise de fond sonore ? Réponse: 0% !

Si beaucoup en ont fantasmé, hier matin, une vingtaine d'étudiants du DUT Statistiques et informatique de l'IUT d'Avignon l'ont vécu... "Tout est parti des incidents qui se sont déroulés à la faculté d'Avignon jeudi soir (Ndlr : un personnel de la fac blessé dans une bousculade)", nous explique Pierre-Michel Bousquet, directeur du département Statistiques et informatique.

"Le président de l'université a décidé, par mesure de sécurité, de fermer la fac aujourd'hui et donc l'IUT également. Sauf que les jeunes de ma promotion partent en stage dès lundi prochain et pour deux mois. Nous nous devions de leur faire passer ces épreuves finales pour l'obtention de leur diplôme. Du coup, on les a réunis ce matin devant l'IUT et on a réfléchi ensemble afin de trouver une salle d'examen improvisée ! Et l'idée du McDo, avec l'accord de la directrice, nous est venue !"
, sourit-il.

"À la guerre comme à la guerre"
, plaisante Stéphane, le manager du fast-food de la zone de la Cristole, qui a gentiment prêté aux étudiants un coin de sa salle. "Je...
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L’UNEF opposée à la validation automatique du second semestre

Invité ce matin de France Info, Jean-Baptiste Prevost le président de l’UNEF, a rejeté la "validation automatique" du second semestre demandée par la Coordination nationale des universités, et qui permettrait à tous les étudiants d’obtenir la moyenne, sans examen.

“Au vu du chômage important qui va frapper les jeunes, ajouter le risque d’un problème de reconnaissance des diplômes ne doit pas être couru” a expliqué Jean-Baptiste Prevost avant de se déclarer confiant sur la tenue des examens : “Je pense que l’ensemble des personnels, des étudiants, engagés dans cette mobilisation, feront preuve de responsabilité, ne mettront pas en cause les examens pour les étudiants...”

L’UNEF estime également que malgré les reculs, Valérie Pécresse doit...

La suite ici et interview radio

Le Snasub-FSU réclame le retrait de la loi LRU

CLICANOO.COM | Publié le 18 avril 2009

Que le calme actuel de l’université ne trompe personne : “La crise n’est pas du tout réglée”. C’est Jean-Claude Michou, secrétaire académique du Snasub-FSU (Syndicat national de l’administration scolaire et universitaire et des bibliothèques, Fédération syndicale unitaire), qui l’affirme. “Cette année, cinq postes ont été rendus (supprimés, NDLR). L’université reste largement sous-dotée : il manque 60 biatoss (personnel de bibliothèque, ingénieurs, administratifs, ouvriers, de service et de santé) et une centaine de professeurs”. M. Michou s’insurge : “Face à cette sous-dotation, la réponse du ministère est de changer le système de comptage. Sur mille personnes qui travaillent à l’université, il faudrait rendre 80 postes ! La seule chose que nous ayons obtenue pour l’instant, c’est un moratoire de deux ans. Cela veut dire que ces postes seront supprimés dans trois ans”. Selon le syndicaliste, le ministère veut privilégier une dizaine de grosses universités, rebaptisées “pôles d’excellence”, au détriment des “petites”, comme celle de La Réunion. Le risque, c’est de limiter les formations dans l’île, en les recentrant sur les thèmes “exotiques” comme la volcanologie, la climatologie tropicale ou la...
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Tribune : Comité de mobilisation de Lyon 2

Dans son dernier communiqué, la présidence s'appuie sur le succès de la nuit de l'université, pour développer un argumentaire tourné en fait contre la mobilisation étudiante et les formes d'action qu'elle s'est choisie.

Le blocage de l'université y est assimilé, au même titre que des insultes racistes et homophobes qui n'ont rien à voir avec le mouvement, à une « dérive ». Pourtant, sans blocage de l'université, il aurait été impossible de continuer la grève étudiante depuis maintenant plusieurs mois. Dans la plupart des universités où les piquets de grève n'ont pas été mis en place, la mobilisation étudiante s'effondre littéralement.
Si la Nuit de l'Université a été une réussite, c'est grâce à la grève étudiante. Il est donc particulièrement contradictoire et spécieux de s'opposer à la grève étudiante et au blocage, en arguant du succès de la Nuit de l'Université !

D'autre part, si les débats et conférences sont toujours intéressants, ce n'est pas avec ces seuls modes d'action que nous ferons reculer le gouvernement, mais par la grève et les manifestations de masse. Arrêter la grève maintenant, comme nous y invite la présidence, aboutirait à ce que l'essentiel des réformes soit appliqué, nous obligeant l'année prochaine et les années suivantes à nous mobiliser de nouveau ! Depuis un an et demi, nous sommes entrés dans une lutte prolongée, et l'université ne sortira de la crise qu'avec une victoire nette et décisive sur les réformes de privatisation de l'enseignement supérieur.
Concernant les graffitis homophobes, et tout propos raciste qui aurait pu être tenu, il est évident que nous les condamnons. Mais l'amalgame perpétré par le président entre ces faits et notre mouvement est proprement scandaleux, et disqualifie d'office celui qui l'a pratique. Il faut être bien déconnecté de la réalité pour imaginer un seul instant que les étudiants grévistes, qui sont souvent des militants progressistes, sont racistes et homophobes !

Concernant les diplômes, le président s'oppose à leur « validation automatique ». Par souci d'égalité entre tous les étudiants et pour permettre de continuer la grève, nous réclamons que le semestre actuel soit validé pour tous, tout en ménageant la possibilité pour tous d'être évalué. Refuser cette validation après 3 mois de grève, c'est accepter de fait un retour rapide à la normale, les étudiants étant obligé de rattraper les cours en un temps extrêmement bref. Accepter le retour à la normale, c'est accepter la démobilisation, c'est donc travailler objectivement à la défaite face au gouvernement et à Pécresse.

C'est les mesures du gouvernement qui ont pourri notre année en nous acculant à la grève ! C'est le refus de répondre à nos exigences qui nous oblige à continuer. Et c'est ces mêmes mesures qui conduisent à vider nos diplômes de leur contenu, de leur valeur et des droits auxquels ils donnent accès sur le marché du travail. C'est en continuant la grève que nous luttons pour des diplômes de qualité, pas en retournant maintenant sur le banc d'amphithéâtres qui seront demain fermés aux classes populaires si nous perdons la grève – avec l'augmentation massive des frais d'inscription et l'introduction de la sélection à l'entrée et à tous les niveaux de l'université.

Le CA de l'Université avait pris initialement position contre les décrets que Pécresse veut imposer, notamment la « masterisation ». C'était des pas en avant, même si, pour notre part, nous voulons l'abrogation de la LRU, qui est à l'origine de tous ces décrets. Mais les instances de l'université ne sont pas des points d'appui pour une mobilisation efficace contre le gouvernement. Elles sont des chambres d'enregistrement de la politique du Ministère, dans la mesure où elles sont tenues d'appliquer ses décisions. D'autre part, elles sont tenus financièrement par l'Etat, dans le cadre de la concurrence générale entre les universités – par exemple pour accéder aux fonds du Plan Campus. C'est cette réalité qui explique que le président de l'Université est amené nécessairement à prendre des positions ambigües; à s'opposer en acte à notre mobilisation, quand bien même il l'a soutient en parole. Il cède aujourd'hui, logiquement, aux pressions du Ministère et des forces opposées à la grève.

Mais les étudiants n'ont pas besoin du soutien du président de l'Université pour se mobiliser. En continuant la grève, en reconduisant le blocage de l'Université, en préparant l'unification des luttes sociales pour mettre un coup d'arrêt à la politique du gouvernement qui veut nous faire payer la crise économique, nous déjoueront les manœuvres de ceux qui veulent briser la grève, le chantage aux examens, et nous ferons plier Darcos et Pécresse !

Nous appelons plus que jamais à manifester toujours plus nombreux tous les jeudi à 14h Place des Terreaux.


Comité de mobilisation des étudiants de Lyon 2