lundi 27 avril 2009

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

________________________________________________________

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

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Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

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Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Lyon 2 : Un vote sous tazer

Comme annoncé depuis plusieurs jours, Lyon 2 a mis en place un vote sur la question du blocage. Théoriquement, toute la journée, le vote a connu des problèmes sur le campus des Quais.

Boycotté par beaucoup, ce vote ne semblait avoir qu'une valeur de sondage. Décidé à faire entendre son message d'opposition, vers 15h, un petit groupe de bloqueurs, qui tractait depuis le matin sur le campus, a voulu se rendre aux portes de l'isoloir pour distribuer ses prospectus. Les vigiles de l'université ayant eu ordre de tout faire pour éviter tout débordement ont décidé d'intervenir pour éloigner le groupe. Mécontent de se faire "dégager", comme nous a rapporté une personne dans la file d’attente, le groupe a voulu continuer son exercice en considérant qu'il avait le droit de discuter de la question du blocage avec les votants. Les vigiles ne l'entendaient pas de cette oreille et ont décidé d'intervenir. Maladroitement, ils ont utilisé leur seule arme, le gaz lacrymogène, créant ainsi un mouvement de panique. Le gaz, qui a été jeté devant la porte, a aussi fait sortir les personnes du bureau de vote. Les urnes et autres objets de la salle ont été victimes de la foule, annulant le vote et sa validé.

Les événements se sont très vite accélérés. Un groupe d'individus, présent pendant la scène, a décidé de porter plainte pour coups et blessures de la part des personnes qui tractaient devant le bureau de vote. Démentie par beaucoup de personnes sur place, cette information a tout de même fait venir les forces de l'ordre devant les portes de l'université, rue Chevreuil. Apres une AG organisée rapidement pour pouvoir sortir de la fac, le groupe de personnes présentes a décidé de sortir en tortue. Des enseignants présents au gazage ont immédiatement proposé de se mettre devant pour éviter que la police use de son autorité et interpelle des personnes non-responsables. Mais la police ne l’entendait pas de cette oreille. Le commissaire de police responsable de l'intervention a explicitement annoncé à une délégation qu'il ne partirait pas tant qu'il n'y aurait pas eu d'interpellations. Le cortège qui s'était réuni pour sortir de l'université en direction de la place Bellecour s'est alors massé devant la sortie de l'université. Le bras de fer entre manifestant et policier allait commencer.

Il aura fallu plus de trente minutes pour que le cortège sorte de l'université sous les yeux des dizaines de personnes poursuivant leur chemin devant une ligne de plus de cinquante policiers et CRS. La situation, qui ressemblait à un guet-apens, était surréaliste. Les trois cents personnes qui composaient la tortue ont tout de même décidé de modifier le trajet qui avait été décidé et, par contrainte policière, ont commencé à se diriger vers Jean Macé. Après vingt minutes de marche en direction de l'avenue Jean Jaurès, la police a choisi d'arrêter le groupe, qui ne se déplaçait que très lentement. C’en était trop, les étudiants devaient livrer les coupables !

C'est à partir de ce moment-là que la police a commencé ses interpellations. N'ayant que des descriptions physiques de la part des plaintifs, le choix était royal. Les forces de l'ordre n’avaient qu’à faire leur sélection. Une première victime fut choisie. Coïncidence ou hasard heureux, un leader de grève est arrêté et emmené dans un fourgon. Absent de l'incident au bureau de vote, son interpellation paraît arbitraire. La foule présente a aussitôt commencé à crier son mécontentement. "Il n'était même pas là !", pouvait-on entendre dans toute la rue. Excité par les forces de l'ordre, photographié par de nombreux observateurs, le groupe a continué sa route quelques mètres. Mais c'en était à nouveau trop et les forces de l’ordre procédèrent à deux nouvelles interpellations, puis une quatrième, et enfin une dernière arrivé à Jean Macé, le tout avec matraques et tazers. Horrifiée par cette scène, la foule s'est dirigée vers le commissariat de Jean Macé. Alors qu’elle arrivait devant, les cinq interpellés ont été discrètement évacués par une équipe de la police pour un autre commissariat.

Par la suite, un rassemblement plutôt pacifique s'est déroulé devant les yeux de trente policiers et CRS, puis le groupe s'est dispersé vers 20h. Au même moment, la présidence de l'université a décidé de fermer administrativement les deux campus. De source policière, seuls deux interpellés sur cinq auraient été identifiés comme ayant participé aux événements de 15h. En outre, on apprenait à 21h30 que les interpellés seraient accusés d'incitation a l'émeute. Politique du chiffre ou justification réelle, s'interroge les étudiants qui se sont rassemblés ce soir devant l'hôtel de police.