lundi 4 mai 2009

Lyon : Programme du 5 mai 2009

- 11h00 : Assemblée Générale étudiante, à Lyon-2-Quais.
- 11h30 : Assemblée Générale des personnel-le-s et enseignant-e-s de Lyon-2, sur le campus des Quais.
- 12h00 : Assemblée Générale des Masters 2, des doctorant-e-s et des docteur-e-s non-titulaires à Lyon-2-Quais, Maison de l’Orient.
- 12h00 : Assemblée Générale de l’IUFM.
- 12h30 : Assemblée Générale des personnel-le-s, enseignant-e-s et étudiant-e-s, à Lyon-1, amphi Astrée.
- 14h00 : CEVU de Lyon-1.

Lyon 2 : Message de l'equipe presidentielle

QUE VOULONS-NOUS ?

Depuis plusieurs mois maintenant, l'Université de Lyon 2 est mobilisée contre les réformes des concours, du statut des enseignants chercheurs, du contrat doctoral, et au-delà contre toute une vision de l'avenir de l'Université dans laquelle une importante majorité d'entre nous ne se reconnaît pas, comme l'avait déjà montré le vote unanime de notre congrès le 17 décembre 2008. Mais après ces mois de débats, de grèves et d'AG, après des semaines de blocage aussi, et après les violences très graves qui ont été commises dans notre établissement lundi 27 avril, il nous faut absolument faire le point pour conjurer les périls qui s'accumulent devant nous.

Que voulons-nous ?

Une université ouverte et démocratique, qui remplisse pleinement son rôle de formation de qualité, de brassage et de promotion sociale contre tous les replis sectaires et toutes les résignations au destin sociologique, que les filières élitistes, les écoles privées, les parcours reposant sur la sélection par l'argent tout autant que par le talent ne sont pas en mesure de remplir et qui repose donc sur nos épaules.

Une université qui assure la qualité de ses formations par leur renouvellement constant en lien avec la recherche, qui garantit la qualité de ses diplômes par le sérieux des examens, qui répond aux attentes, si complexes et si stimulantes, des nouveaux publics universitaires, qui sait aussi et peut-être surtout défendre contre le discours dominant du management, qui envahit tout, une pensée critique et libre, celle des sciences sociales et des humanités.

Une université construite sur un modèle démocratique, qui assure à chacun la liberté d'expression et de mouvement, de grève et de déplacement, sans laquelle le monde académique n'est rien.

Ces bonnes intentions, nous les partageons tous, comme les derniers mois en ont fait la preuve, mais nous savons aussi que l'enfer en est pavé.

Car nous devons bien constater que l'absence prolongée de cours, répétée sur les trois dernières années, et surtout le blocage, imposé au rebours de ce dont le mouvement avait besoin et conduisant à une démobilisation, visible dans l'absentéisme des élus enseignants au congrès du 2 avril mais aussi dans la désertification de nos campus, touche de plein fouet nos étudiants les plus fragiles, ceux de première année, les boursiers, les étrangers, ceux qui n'ont ni les ressources ni les relations pour partir ailleurs et chercher leur avenir dans d'autres universités ou dans des écoles. Nous devons prendre la mesure de leur inquiétude et de leur désarroi devant notre difficulté à remplir, pour les meilleures raisons du monde, nos obligations à leur égard. Il nous faut ici trouver des solutions.

Nous devons aussi bien sentir que les menaces qui pèsent sur la préparation du quadriennal formation et recherche risquent fort de produire ce que nous redoutons, un reflux de la place des sciences sociales et des humanités dans le PRES, dans la ville, et au-delà, au plan national, dans le monde social qui nous entoure où la voix de notre Université doit pouvoir continuer à être entendue. Nous devons de même bien être conscient qu'un mauvais quadriennal, ajouté à une baisse, désormais certaine, de nos effectifs, nous laisserait exsangues, sans ressources suffisantes pour montrer qu'une grande Université peut fonctionner avec des crédits publics. Là encore, nous devons nous ressaisir pour travailler ensemble rapidement.

Nous devons enfin voir que les violences des dernières semaines, l'irruption d'une vingtaine d'étudiants dans le Congrès du 2 avril, l'empêchement des Cevu et CA du 24 avril, l'attaque contre les bureaux de vote n'ont d'autre fin que de disqualifier les instances légitimes de notre établissement, qui en font justement une institution démocratique, un bien commun. Derrière la mythologie des AG c'est hélas la confiscation de l'Université qui se joue et dont nous sentons tous les dangers. Aujourd'hui, un petit groupe, dont il importe peu au fond de savoir s'il est uni ou non, sincère ou non, manipulé ou non, a choisi d'aller plus loin encore et de donner un visage concret à ces dangers : menaces de mort contre plusieurs membres de l'équipe présidentielle, diffusion de fausses nouvelles par usurpation d'identité afin d'inviter ceux qui croiraient ces messages ineptes au harcèlement téléphonique, délation en AG de collègues non-grévistes dont on demande qu'ils soient sanctionnés, menaces sur les examens de tous les étudiants pour servir les intérêts de quelques-uns qui veulent s'exonérer de leur responsabilité et participer au discrédit de l'Université... Nous ne pouvons accepter cette dérive. Il importe maintenant de manifester collectivement notre attachement à une gouvernance démocratique et de refuser ensemble une politique de la terreur, de la désinformation et du renoncement dont nous sommes les seules victimes.

La présidence appelle donc solennellement chacun à revenir sur les campus pour que la fin du blocage, qu'une large majorité demande, devienne une réalité, pour proposer à nos étudiants des compléments pédagogiques précis et des examens crédibles, justes, conformes à la réalité de cette année exceptionnelle, comme les composantes ont commencé à y travailler, et surtout pour décider ensemble de l'avenir de Lyon 2, si nous souhaitons qu'il y en ait un dans lequel nous aurons encore envie de nous reconnaître.

Au-delà de ces choix immédiats, sur lesquels nous devons nous prononcer rapidement, la présidence confirme qu'elle tiendra ses engagements à l'égard des enseignants chercheurs, des vacataires, des doctorants dont elle partage les préoccupations ; elle confirme également qu'elle organisera, comme elle l'avait annoncé, des États-Généraux de l'Université afin d'associer universitaires, syndicats, partis politiques à une réflexion commune sur l'avenir de l'université publique en France et plus précisément en Rhône-Alpes et de devenir une force de proposition. Ces États-Généraux se tiendront dès que possible et nous souhaitons qu'ils drainent un public aussi nombreux et aussi enthousiaste que la nuit blanche.

Olivier Christin, André Tiran, Nathalie Fournier, Jacques Bonniel,
Michel Guillot, Christian Montès, Marie Anaut, Jacques Gerstenkorn

1000eme heure de la ronde de Paris

Les 1000 et 1 heures de ronde des obstiné.e.s

Du dimanche 3 mai midi au lundi 4 mai midi,
Place de Grève, parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, des centaines d’obstiné.e.s seront encore et toujours là.

Ceci n’est pas une fête, mais une action intensifiée qui annonce celles à venir.

Durant 24h de nombreux artistes, musiciens, chanteurs, comédiens, danseurs, chorégraphes, écrivains apportent leur voix et leur soutien à notre mobilisation. Les mille et une heures portent l’expérience propre à faire vivre une université démocratique et populaire.

Programme
entre autres,
Ray Bartok, Alain Borer, Les Blérots de Ravel, Bratsch, Dominique Brun, Jacques Darras, Joseph d’Anvers, Odile Duboc, John and Jehn, Daniel Jeanneteau, Kim, Régis Jauffret, Pierre Jourde, Michelle Kokosowski, Alex Kinn, Latifa Laabissi, Maguy Marin, Vaslav Nijinski, Julie Nioche, Xavier Plumas, Mickaël Phelippeau, Cécile Proust, Quinsigamond, Jacques Rancière, Alban Richard, Julie Salgues, François Salvaing, Texas in Paris, Les Szgaboonsites, Loic Touzé, Mary Wigman, Yolks, etc.

10h : préambule
11h45 : ouverture
12h-22h : La scène des 1000h : musique, danse, lectures
22h-5h : Les murmures de la nuit : lectures, chant, contes…
5h : 1000h d'obstination
5h-6h : Les mots de l'infini : lectures
6h : 1000 et 1h d'obstination
6h-9h : La convergence des luttes - rencontre
9h-12h : La scène des 1001e heures : musique acoustique, danse, lectures
12h : Conférence de presse

Université Paris 8, avec l’aide des Inrockuptibles, de la Flèche d’Or et de la Mairie de Paris.Blog : http://rondeinfinie.canalblog.com/

OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !

OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !
Pour défendre le service public
de la maternelle à l'université

Les ministres de ce gouvernement n'écoutent plus les citoyens malgré les nombreuses et massives démonstrations de mécontentement de la population.

Après la poste et avant les hôpitaux, c'est au tour du service public d'éducation d'être attaqué. Comme pour les autres services publics, l'objectif du gouvernement est de se désengager de celui de l'éducation et d'offrir cette mission au privé-payant.

Devant ce nouveau plan de marchandisation des services, le mépris de nos élus et leurs passages en force, il est temps d'affirmer notre volonté de résistance par une action qu'ils ne pourront vraiment plus ignorer.

Transposons à Internet une méthode qui a fait ses preuves sur les routes :

Embouteillons leurs boites
de courriers électroniques !

Envoyons de manière coordonnée un raz de marée de courriels de protestations aux ministères, rectorats et inspections académiques pour faire entendre notre mécontentement et notre attachement aux services publics !

L'action est simple mais sera terriblement efficace !
Faites suivre !


Pour toute information sur cette opération et ses objectifs,
consultez la foire aux questions. \@_

Programme du 4 mai 2009 à Lyon

7h00 : rendez-vous sur les campus des Quais et de Bron de l’université Lyon-2 pour un blocage total (barricades, barrages non-filtrant, blocage non-ouvert, …). Soyez le plus nombreux possible, car la situation risque d’être complexe !
- 8h00 : départ de la ronde des obstiné-e-s, place des Terreaux.
- 9h00 : réunion du comité d’action de Lyon-2, devant la cafétéria de la fac des Quais.
- 9h00 : réunion préparatoire des élus CTP à Lyon-1.
- 10h00 : comité technique paritaire (CTP) à Lyon-1.
- 17h00 : séminaire de S. Béroud et C. Hamidi sur les « résistances ordinaires » à Lyon-2-Quais.
- 20h30 : soirée débat, « l’avenir de l’école publique », à la salle des fêtes d’Ampuis.

Programme issu du site rebellyon.info