lundi 21 septembre 2009

Revue de presse du 21 septembre

Le président de Toulouse II - le Mirail tente d'étouffer le feu qui couve

«Il y a toujours des étudiants qui sont prêts à se mobiliser contre la réforme de l’université, la Bourse et le capitalisme, note le président de Toulouse II Le Mirail. Mais notre établissement ne pourra pas supporter un mouvement tel que celui de l’an dernier».

Daniel Filâtre connaît son monde. Il sait que quatre mois de grève des cours avec, au bout, des examens organisés de justesse cet automne n'auront pas convaincu tous ses étudiants de ne pas remettre la gomme dès cette rentrée.

Il met du coup ce monde-là en garde: «Les contestataires doivent savoir qu’il y a des limites. Ceux qui franchissent la ligne rouge seront sanctionnés, dit-il. Les enseignants grévistes auront des retenues sur salaire».

Il annonce de même avoir «porté plainte conte les étu...
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Valérie Pécresse parie sur une rentrée universitaire sereine

Valérie Pécresse a présenté son dispositif pour une rentrée qu'elle espère sereine, après les mouvements de grève qui avaient paralysé l'an dernier une grande partie des universités françaises.

La ministre de l'Enseignement supérieur a mis en avant la stabilisation des effectifs des étudiants après des années de désaffection, la hausse des budgets et des aides aux étudiants.

"Si l'université de la rentrée 2008 était une université qui changeait, l'université de cette rentrée 2009 est résolument une université qui avance", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à son ministère, où elle s'apprête à vivre sa troisième rentrée.

"Toutes les conditions sont réunies pour une rentrée sereine", a-t-elle ajouté, saluant notamment la "stabilisation" des effectifs, qui avaient chuté de 10% ces cinq dernières années.

Au total, 2.230.700 étudiants sont attendus cette rentrée dans l'enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d'Outre-mer, soit une légère baisse de 0,5%.

Valérie Pécresse voit dans cette situation un "effet positif de l'autonomie des universités, dont l'image sort renforcée" et de l'efficacité de la plate-form...
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L'usine à gaz de la réforme universitaire
Par Pierre Jourde (Écrivain)

En ces temps de rentrée, j'aimerais revenir sur le sujet agaçant de l'évaluation des universitaires. Je l'ai déjà écrit, il y a peu de professions où l'on soit aussi sévèrement sélectionné et évalué. Tout universitaire l'est à plusieurs reprises au cours de sa carrière, par plusieurs instances différentes : pour obtenir ses diplômes et concours, férocement sélectifs, pour être recruté, pour passer à un grade supérieur, pour progresser dans sa carrière, pour obtenir des congés pour recherche ou des détachements. En outre, la production globale de la recherche universitaire en France est énorme compte tenu des conditions matérielles dans lesquelles elle se réalise et de la pesanteur croissante des obligations administratives accumulées par une administration en délire, qui produit continûment des inventions bureaucratiques.

Si l'on considère tous ces facteurs, l'obsession de l'évaluation est purement idéologique. C'est l'application aveugle de préjugés sur le métier d'universitaire, sans connaissance de la réalité, et de ma...
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Lyon : l'amiante en question

Le site d'information rebellyon a publié un article sur l'amiante à Lyon 2
a retrouver ici

Un article sur l'université de Jussieu et les problème d'amiante par le Monde
a retrouver ici

note : Le campus de Bron et le campus de Jussieu ne font pas parti du plan campus

Forum Liberation

En attendant la prochaine AG et des nouvelles fraiches , nous vous invitons a regarder les débats du forum Liberation qui s'est deroulé du 18 au 20 septembre a Lyon. Un debat samedi a 14h30 portait sur l'autonomie des universités
http://www.forum-liberation-lyon.com/

revue de presse du 21 septembre

SLR répond à Valérie Pécresse


L'association Sauvons la Recherche (SLR) riposte aux déclarations de Valérie Pécresse, hier, sur la rentrée universitaire.
Et dénonce une «autosatisfaction dans un climat délétère» tout en se félicitant que les actions menées l'an dernier aient «réussi à limiter les dégâts en ce qui concerne le statut des enseignants-chercheurs, à freiner le désengagement de l'Etat dans l'emploi scientifique et à sauver, du moins provisoirement, le CNRS.»


Lors de son discours de rentrée, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a encore une fois exhibé son imperturbable autosatisfaction, son art du mensonge par omission, son incapacité à percevoir la réalité du terrain. Pendant ce temps, notre communauté organise la rentrée dans un manque chronique de moyens, après des mois de mobilisations contre des réformes mises en place dans la précipitation et sans réelle concertation. Cette mobilisation aura réussi à limiter les dégâts en ce qui concerne le statut des enseignants-chercheurs, à freiner le désengagement de l'Etat dans l'emploi scientifique et à sauver, du moins provisoirement, le CNRS. Mais il reste beaucoup à faire et les étudiants et le personnel abordent la rentrée dans des conditions plus désastreuses que jamais.

La ministre prétend que le taux d'encadrement est passé de 25 étudiants par titulaire en 2000 à 20 aujourd'hui. Probablement est-ce pour tenter de justifier la politique calamiteuse de l'emploi scientifique menée par le gouvernement et que nous n'avons eu de cesse de combattre. Faut-il souligner que les données statistiques du ministère montrent au contraire que ce taux est resté stable à un peu plus de 20 pendant ces années, alors que la moyenne des pays de l'OCDE est à 15 ? Est-il besoin de comparer ces chiffres avec ceux des classes préparatoires et des grandes écoles ? En outre, la construction de logements étudiants dont elle s'autocongratule est dérisoire par rapport aux besoins et bien loin des engagements de la construction de 5000 nouvelles chambres par an. La revalorisation des bourses est notoirement insuffisante au regard de l'augmentation des frais d'inscription, des transports et de santé. Voilà la triste réalité.

La ministre se félicite de l'augmentation du budget de la recherche et de l'enseignement supérieur. Elle omet soigneusement de dire qu'il s'agit avant tout d'un transfert de budget interministériel pour payer les retraites des personnels dépendant de notre ministère et que les universités avec le passage à l’autonomie ont des charges nouvelles. Elle refuse également de s'interroger sur l'efficacité du crédit impôt-recherche que la publication d'un rapport a pourtant été récemment gravement mise en doute. Elle se réjouit du budget de plan de réussite en licence, mais oublie de préciser que les universités n’ont ni les locaux, ni les enseignants pour le mettre efficacement en place. En outre que pèsera-t-il face à la dégradation des conditions d'études dans le secondaire et le primaire, qui enverront dans les universités des étudiants encore plus mal préparés qu'auparavant ? Et alors que bien des pays décident de faire de la recherche et de l'enseignement supérieur une véritable priorité, la...
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Les agitateurs réinvestissent l'université Rennes-II



Le président de l'établissement a reçu un seau de lisier sur la tête le jour de la prérentrée.

Depuis quatre ans, l'université de Rennes-II subit les attaques régulières d'une cinquantaine d'«anarcho-autonomes» sans parvenir à y mettre un terme, au grand agacement de l'équipe dirigeante, exaspérée par la réputation sulfureuse qui entache l'institution.

Il y a quinze jours, son président, Marc Gontard, a reçu un seau de lisier sur la tête alors qu'il accueillait ses étudiants de première année. Les tracts lancés par la dizaine de personnes cagoulées qui l'ont agressé, revendiquaient la création d'une «université populaire» avec «assemblée générale permanente» et affirment vouloir «faire tomber Rennes-II».

«Bonne année ! La fête recommence», ont-ils écrit. Ce groupe, Marc Gontard le connaît : «Ils squattent l'université depuis trois ans. Il s'agit d'un problème de droit commun. Je ne peux plus me battre contre ces gens en tant que président d'université. Cela relève plus de la police et de la préfecture.» Antoine, un jeune homme de 21 ans, a depuis été entendu par la police dans le cadre de cette agression avec d'autres jeunes gens. Ce meneur, «un intellectuel spécialiste de la subversion», selon le président Marc Gontard, n'e...
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