mardi 28 avril 2009

Programme du Mercredi 29 avril à Lyon

- 12h30 : Assemblée Générale des contractuel-le-s BIATOSS de Lyon-I pour préparer le CTP (contrat de transition professionnelle) du 4 mai (question du passage des contrats de 10 mois à 12 mois), à Lyon-I, amphi 3.
- 12h00 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-II-Bron, notamment pour voter le blocage.
- 18h00 : projection du documentaire "El b’ir - Le puit" (sur Lyon pendant la guerre d’Algérie), 84 minutes, suivi d’une discussion-débat avec la réalisatrice Béatrice Dubell, à Lyon-II-Bron, amphi C.

Resumé de la journée du mardi 28 avril a Lyon

Mardi 28 avril:

Plusieurs actions ont eu lieu ce mardi, marqué notamment par la fermeture administrative de l'université Lyon2.

Vers 13h30, un groupe d'étudiant de lyon2 ont pu participer à l'émission "le Grand débat" de Jean Marc Morandini, car la radio Europe 1 avait en ce jour délocaliser leur antenne au Virgin Megastore à lyon. Le débat eu lieu entre vincent, élève à Lyon2 en deuxième de science politique, Patrice Bessac, porte parole du PCF, Alain Jakubowicz, avocat lyonnais et Jacques Boucaud, journaliste politique au progrès.

Voici le lien pour suivre le débat

http://www.europe1.fr/Radio/chroniques/(id)/1174/(nom)/Le-Grand-Debat/(date)/28/04/2009


L'après midi, une nouvelle manifestation des étudiants et enseignants chercheurs est partie à 14h de la place des Terreaux pour finir au rectorat, en ce jour de Sainte Valérie.
Plus tard dans la soirée, la réouverture des Campus de Bron et des Quais a été décidée par la présidence (cf. article ci dessous).
Demain, une nouvelle AG étudiante devrait se tenir à 12h à Bron avec une nouvelle fois la question du blocage.

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

________________________________________________________

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Programme du 28 avril à Lyon

Mardi 28 avril :

À l’occasion de la Sainte-Valérie : journée de mobilisation et d’action partout en France contre les réformes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

- 11h00 : Assemblée Générale à l’IUFM de Lyon, au café philo (au Clos).
- 12h30 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-I, amphi 3.
- 14h00 : manifestation pour l’Éducation, contre les réformes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et contre le sommet européen sur le processus de Bologne à Louvain (Belgique). Départ : place des Terreaux. Arrivée : Rectorat. Pour protester contre le décret qui vise à interdire et réprimer le fait de vouloir cacher son identité en manifestation, nous appellons tou-te-s les manifestant-e-s à se rendre à ce rendez-vous maquillé-e-s, masqué-e-s, cagoulé-e-s, encapuchonné-e-s, écharpé-e-s, t-shirtisé-e-s, perruqué-e-s, lunettes-de-soleillisé-e-s, keffiehisé-e-s, enturbanné-e-s, casquettisé-e-s, bonnetisé-e-s, masque-à-gazé-e-s, lunettes-de-skisé-e-s, masque-de-catcheurisé-e-s, … Au choix !