jeudi 30 avril 2009

AG des quais pour lyon2

Ce matin se tenait sur les quais à l'université Lyon2 une nouvelle AG des étudiants pour décider de la poursuite du mouvement. Après l'intervention d'un des étudiants arrêtés lundi et un résumé sur le contre sommet de Louvain, les étudiants ont revoté le blocage de l'université.

résultat de la 9e coordianation nationale des Universités

Hier, mardi 28 avril 2009, trois mois après les premières manifestations, 20.000 personnes ont encore exprimé dans la rue leur opposition aux réformes du gouvernement qui découlent de la loi LRU et du Pacte pour la Recherche. Face au mépris, aux déclarations mensongères, aux manœuvres en trompe-l’œil et aux choix délibérés de passage en force, les délégués représentant 64 établissements réunis en Coordination Nationale des Universités le 29 avril 2009 en Sorbonne ont voté la poursuite de la grève dans les universités et les laboratoires.

Le mouvement du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche n’est ni minoritaire, ni près de s’arrêter. A ce jour, 49 universités retiennent les notes du premier semestre ; 51 universités sont en grève totale ou partielle ; 44 universités sont bloquées ; 14 universités ont appelé au boycott des jurys de baccalauréat.

La CNU se félicite de la convergence des luttes en cours pour la défense des services publics notamment les services de santé.

La communauté universitaire continue avec force et détermination à s’opposer aux réformes du gouvernement. Déclaration de la 9e CNU

Les délégués de la communauté universitaire et de la recherche représentant 64 établissements, réunis le 29 avril 2009 à la Sorbonne pour la neuvième réunion de la Coordination des Universités née le 22 janvier 2009 réaffirment leur solidarité et leur opposition déterminée aux projets du gouvernement.

Persistant dans son refus de réelles négociations, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a fait passer en force, pendant les vacances de printemps, les décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, le CNU et le contrat doctoral unique. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait de même pour la réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés. Le ministère s’est même opposé à la demande clairement formulée par la CPU concernant ce dernier point, au mépris des règles qu’il avait lui-même fixées concernant l’évaluation des maquettes par l’AERES. Ce déni des principes démocratiques nous renforce dans notre détermination.

Partout en Europe où ont été mises en place des réformes similaires dans le cadre du processus de Bologne (Italie, Grèce, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Espagne...), ces dernières ont eu pour conséquence, à très court terme, des hausses massives de frais d’inscription, la précarisation des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, la disparition d’emplois techniques et administratifs, ainsi qu’une concurrence délétère entre les individus, les équipes et les établissements.

Nous réaffirmons que la crise actuelle que traversent l’université et la recherche tire son origine du Pacte pour la Recherche, de la loi LRU et de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Pour cette raison, nous restons attachés à la plateforme de revendications dont tous les points sont liés et que nous avons maintes fois rappelée :

* Abrogation de la loi LRU et du Pacte pour la Recherche. * Retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés, qui menace à très court terme le système public d’éducation * Retrait du décret sur le statut des enseignants-chercheurs et le CNU * Retrait du contrat doctoral unique * Rétablissement des postes supprimés en 2009, mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires concernant l’ensemble de la communauté universitaire et résorption de la précarité. * Opposition aux principes de dotation budgétaires (système SYMPA), qui mettent dès à présent en danger les filières technologiques universitaires (IUT, IUP, IUFM, etc...). * Arrêt du démantèlement des organismes publics de recherche et réaffirmation de leur rôle d’opérateur de recherche * Opposition aux mesures qui conduisent à la précarisation des étudiants (démantèlement du CROUS, augmentation prévisible des frais d’inscription, etc...)

Nous appelons à continuer la grève, à intensifier le mouvement et à :

* ne faire remonter aucune maquette de master de formation des enseignants actant la réforme actuelle et refuser de les appliquer si elles sont imposées par le ministère * appeler au refus du vote des compétences élargies par les conseils d’administration des universités * faire voter par les conseils centraux des motions contre l’application de la modulation de service et refuser, le cas échéant, les évaluations personnelles prévues dans ce cadre. * refuser la mise en place des entretiens professionnels d’évaluation des personnels BIATOSS. * mettre un terme aux processus d’externalisation et de précarisation des personnels, notamment BIATOSS. * refuser les chaires d’excellence

En défendant les universités et les organismes de recherche, nous ne défendons pas seulement les universitaires mais un idéal démocratique, républicain et laïc opposé à celui du gouvernement (droit à la connaissance pour tous, droit de choisir sa filière sans discrimination financière ni territoriale, droit de s’engager dans des études qui n’ont aucune rentabilité immédiate mais qui sont d’une valeur essentielle pour la société, liberté de la recherche et de l’enseignement). Nous refusons la logique de mise en concurrence des universités et des membres de la communauté universitaire, scientifique et éducative, implicite dans ces décrets, et nous réaffirmons les valeurs de coopération et de solidarité dont la recherche et l’enseignement se nourrissent.

Face à la menace que ce gouvernement fait peser sur ces principes fondateurs, nous appelons l’ensemble de la communauté universitaire, scientifique et éducative, ainsi que tous les citoyens, à défendre ces valeurs sans concession et à les promouvoir. L’université française doit continuer à être le cadre de la démocratisation du savoir pour la formation de citoyens libres et responsables.

La CNU se félicite de l’unité réalisée dans la rue le 28 avec les collègues de la santé et des convergences à venir le 1er mai avec l’ensemble des secteurs

L’université et la recherche sont en lutte depuis trois mois ; aujourd’hui elles sont plus que jamais en résistance.


Motion de la 9e CNU sur les examens

Nous ne tiendrons pas les examens !

Face à la situation de blocage actuelle dont le gouvernement porte l’entière responsabilité, et qui a entraîné une suspension des cours depuis trois mois dans la plupart des universités :

1. Nous refusons d’évaluer les enseignements qui soit n’ont pas été dispensés (dans 30 universités en piquet de grève aucun cours ne s’est tenu au second semestre), ou bien qui ont été dispensés dans des conditions de grève ne permettant pas un accès équitable des étudiants à ces contenus.

2. Nous appelons les enseignants-chercheurs et le personnel BIATOSS à ne pas organiser les examens et ce jusqu’à satisfaction de nos revendications.


Motion de la 9e CNU contre les répressions

La Coordination Nationale des Universités condamne toute répression à l’encontre de la communauté universitaire et scientifique dans son ensemble.

Elle appelle à soutenir tous les membres de la communauté universitaire et scientifique qui sont poursuivis dans le cadre du mouvement.

Elle rappelle que la grève est un droit constitutionnel et que les intimidations, les menaces, les insultes et les provocations sont une atteinte grave à ce droit et à la liberté individuelle.

Elle condamne par ailleurs les initiatives des administrations universitaires visant à mettre fin au mouvement : consultation électronique, référendum et vote sans débat.


Motion : « Il n’y a qu’une Université, c’est l’Université Publique »

La Coordination Nationale des Universités réunie le 29 avril 2009 en Sorbonne s’insurge de la publication au Journal officiel du 19 avril du décret n°2009-427 du 16 avril 2009 « portant publication de l’accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur »

Ce décret est une nouvelle attaque contre le principe de laïcité. Il est écrit dans ce décret : « Pour les Universités catholiques, les Facultés ecclésiastiques et les établissements d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint-Siège : aux grades et diplômes qu’ils délivrent dans les disciplines énumérées dans le protocole additionnel. Une liste des institutions ainsi que des grades et diplômes concernés sera élaborée par la Congrégation pour l’Education catholique, régulièrement tenue à jour et communiquée aux Autorités françaises ».

Cette phrase est purement scandaleuse pour deux raisons de fond :

* Alors que la DGES, dans une note « informative » impose les noms de domaines et de diplômes aux universités publiques, ce décret laisse les instituts catholiques dicter leur loi au Ministère. Alors que le pilotage bureaucratique n’a jamais été aussi explicite pour le service public, on laisse les mains totalement libres au secteur privé.

* Depuis 1885, les instituts catholiques ne sont plus des universités. Il n’y a qu’une Université en France et c’est l’Université publique.

Lyon 2 : Message de la presidence vis a vis des faux mails

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

Hier, à partir de 13h36, un message ayant pour objet "[Présidence] 29/04/2009 > Modalités de la réouverture des campus de l'Université de Lyon 2" et prétendument co-signé par Olivier Christin, président, André Tiran, premier vice-président et Stéphane Nivet, chargé de mission, a été envoyé via un usage frauduleux des adresses mails de l'université. Il s'agit de la seconde provocation de ce type, la première ayant été interceptée vendredi.

La présidence dément vigoureusement avoir rédigé ce mail odieux et mensonger.

En conséquence, les personnes dont les identités ont été utilisées ont déposé plainte avec constitution de partie civile pour usurpation de titres, de fonctions et d'identités.

Par ailleurs, l'Université dépose plainte pour diffusion de fausses nouvelles et tous les délits liés à ce piratage.

Cette provocation ignoble vise vraisemblablement à en préparer d'autres dans les heures qui viennent.

La présidence invite l'ensemble de la communauté universitaire à la plus grande vigilance concernant les messages diffusés dans les prochains jours. En attendant la sécurisation des échanges électroniques, les messages institutionnels seront mis en ligne sur les sites web de l'université.

L'équipe présidentielle

mercredi 29 avril 2009

Revue de presse européenne


Processus de Bologne : les universités françaises en colère

Sarkozy, le ver dans la pomme du CNRS, le Centre national de la recherche scientifique ? (Illustration : Philippe Struck)

Fin 2008, les universités italiennes, espagnoles et grecques ont manifesté leur mécontentement. En 2009, c’est au tour de la France de dénoncer les conséquences du processus de Bologne qui recommande une « gouvernance » plus hiérarchique des universités. Une professeur explique les raisons de la mobilisation. Débat.ici



Touchez pas à l’université grecque !

La contestation estudiantine n'est pas finie (Giovanni Angioni)

Le gouvernement grec a entériné une série de réformes visant à moderniser le système universitaire : ouvertures d’instituts privés et une durée limitée pour achever ses études. Suscitant les protestations des étudiants.

La Grèce est l’un des premiers pays en Europe concernant le nombre d’étudiant âgés de plus de 29 ans et ceux qui ont choisi de partir réviser à l’étranger. En mars 2005, deux professeurs de fac, Michael Mitsopoulos et Théodore Pelagids, ont lancé ce cri d’alarme. Ils ont plaidé pour une réforme en urgence du système. Depuis, le gouvernement a entériné de nombreuses mesures prévoyant entre autres, d’instaurer un ‘système 3+2’ [trois ans pour la licence et deux pour le master], une durée limitée des études, le principe de l’autonomie administrative et une ouverture de l’univers de l’éducation aux universités privées.

Ces réformes ont été mises en place depuis longtemps dans de nombreux Etats européens, contribuant à créer un enseignement compétitif et de qualité dans l’Union. En Grèce, la décision du gouvernement a déclenché une polémique et une pluie de protestations de milliers d’étudiants. Durant l’année 2006, plus de 200 universités ont été occupées pendant des mois et des manifestations nombreuses, et parfois violentes se sont déroulées.

En mars dernier, les étudiants sont descendus dans la rue pour protester contre la réforme, accompagnés de nombreux enseignants. Devant la contestation, le gouvernement n’entend pour autant pas faire machine arrière.

« Tous doivent avoir les mêmes chances »

C’est une réforme impérialiste et capitaliste
, » affirme par exemple Nikos, étudiant en architecture, tandis que ses camarades acquiescent en silence. « L’université doit rester publique et gratuite. Tous doivent avoir les mêmes chances. » Mais tous les étudiants ont-ils vraiment les mêmes opportunités ? La réalité dans les facs grecques semble bien différente.

Ainsi, structures et matériel pédagogique sont bien souvent insuffisants : dans différentes facultés, l’accès à internet est un mirage, presque autant qu’une place libre dans les amphithéâtres. « Le gouvernement aurait dû faire une réforme plus radicale. Celle-ci n’est qu’une timi...
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Les étudiants hongrois, perdants de Bologne

<- L'université Corvinus sur les bords du Danube (?pez?/flickr)

« Bologne », le processus d’harmonisation du système universitaire en Europe, a exactement dix ans. Pour des étudiants de Budapest, promo 2009, il reste pour le moins impopulaire. Bienvenue dans l'enfer de la fac.

« C’est dommage que le système d’enseignement hongrois ait été remplacé ! », soupire Szidónia. Cet étudiant en sociologie à l’université Corvinus de Budapest décrit les débuts difficiles du nouveau fonctionnement des universités en Hongrie. « L’ancien système n’était pas classé parmi les meilleurs pour rien ! », poursuit-il.

Jusqu’en 2005, les étudiants hongrois passaient 4 ans au lycée, 5 ou 6 ans à l’université ou 3 ou 4 ans dans une « école supérieure ». Le processus de Bologne qui doit jeter les bases d’un espace européen de l’enseignement supérieur d’ici 2010 et qui est à l’œuvre dans 46 pays, a mis fin aux examens d’entrée à l’université. Il a établi un diplôme de fin d’études secondaires, comparable au baccalauréat, et a aboli un système dans lequel les étudiants convertissaient leurs résultats scolaires et ceux du baccalauréat en points. Cette somme déterminait si l’étudiant était accepté à l’université et le cas échéant si sa formation pouvait être financée par l’Etat.

Les lycéens en dernière année finissaient leurs examens en juin et pouvaient calculer eux-mêmes leurs points. Ils ne recevaient pas les résultats officiels avant la traditionnelle « nuit de la crise des points pour l’entrée à l’université », « Ponthatárok Éjszakája », en juillet...

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Processus de Bologne : l'université française «en soldes»

Les manifestations étudiantes à Clermont-Ferrand (ernesto Morales/flickr)

Les manifestations étudiantes à Clermont-Ferrand (ernesto Morales/flickr)

La France est fébrile : les professeurs de facs sont dans la rue pour dénoncer la loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités. Prenons la température à Clermont-Ferrand auprès des présidents d’université et des étudiants.



Dans les couloirs des deux campus universitaires de Clermont-Ferrand, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche française, Valérie Pécresse, fait parler d'elle à cause du projet de loi qui porte son nom et qu'elle veut introduire dès que possible. Selon ce texte, d’ici à cinq ans, les universités deviendront autonomes tant sur la plan budgétaire que sur celui des ressources humaines. Automnes donc pour faire entrer le capital privé afin de financer la recherche. Et automnes, les présidents de chaque université, pour décider de la sélection et des horaires de travail des professeurs et chercheurs.
Des présidents plutôt affirmatifs

Philippe Dulbecco, président de l'Université d'Auvergne à Clermont-Ferrand, affirme que la loi, en vigueur depuis le 1er janvier 2009 dans 20 universités françaises, va permettre à chaque université de choisir son modèle de développement. « Nous souhaitons investir dans le domaine de la recherche et du doctorat, dans des programmes de mobilité et renforcer les liens avec l'entreprise, ainsi qu'avec la Roumanie, l'Ukraine, la Biélorussie et la Chine, où nous sommes aussi présents », affirme Dulbecco qui considère que le caractère autonome de l'université facilitera la gestion des ressources en me...
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Lyon 2 : Message de la presidence vis a vis des faux messages signés de la presidence

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

Aujourd'hui à 13h36 , un message ayant pour objet "[Présidence]
29/04/2009 > Modalités de la réouverture des campus de l'Université de
Lyon 2" et prétendument co-signé par Olivier Christin, président,
André Tiran, premier vice-président et Stéphane Nivet, chargé de
mission, a été envoyé via un usage frauduleux des adresses mails de
l'université. Il s'agit de la seconde provocation de ce type, la
première ayant été interceptée vendredi.

La présidence dément vigoureusement avoir rédigé ce mail odieux et
mensonger.

En conséquence, les personnes dont les identités ont été utilisées
déposent dès aujourd'hui plainte avec constitution de partie civile
pour usurpation de titres, de fonctions et d'identités.

Par ailleurs, l'Université dépose plainte pour diffusion de fausses
nouvelles et tous les délits liés à ce piratage.

Cette provocation ignoble vise vraisemblablement à en préparer
d'autres dans les heures qui viennent.

La présidence invite l'ensemble de la communauté universitaire à la
plus grande vigilance concernant les messages diffusés dans les
prochains jours. En attendant la sécurisation des échanges
électroniques, les messages institutionnels seront mis en ligne sur
les sites web de l'université.

L'équipe présidentielle

Vous pouvez relire notre article Internet et la grève ici

Information du mercredi 29 avril

L'AG de Bron qui devait se tenir aujourd'hui a finalement été déplacé à demain, 15h.
L'AG des quais aura lieu à 11H.

En début d'après-midi, un soit disant mail signé de la présidence de l'université Lyon2 a circulé. Il s'agit d'un faux, comme l'a précisé la présidence qui s'est empressé de démentir cette information.
Ce faux ne fait qu'exacerber les tensions, déjà vive avec la comparution cet après midi de deux étudiants au Tribunal de grande instance de Lyon après les évènements de lundi sur le site des quais de Lyon2.
Le procès est repoussé au mercredi 10 juin.

lettre ouverte à Mme Pecresse et Mr. Darcos par des étudiantes en Histoire

Madame, Monsieur,

Nous avons pleinement conscience des imperfections du système universitaire. Nous le vivons au quotidien. Nous prenons acte de votre volonté quant aux changements à effectuer.

Mais notre avenir, et celui de l’université, nous ne le lisons pas dans les réformes actuelles. Cela fait maintenant trois mois que nous tentons de faire entendre nos voix.

Nous tenons à signifier que notre engagement qui passe malheureusement par des formes plus ou moins radicales (tel que le blocage) ne veut pas dire pour autant, comme sous-entendu dans l’inconscient collectif, et relayé par les médias, qu’à l’université, les étudiants sont des « glandeurs », qui préfèrent ne rien faire plutôt que travailler.

Si en ce moment, nous n’étudions pas, ce n’est pas par volonté, mais par devoir. Nous sommes impatients de reprendre les cours mais seulement une fois nos revendications prises en compte, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Les cours que nous recevons, et donnés par des enseignements tant qualifiés qu’à l’écoute, nous permettent d’acquérir des connaissances utiles, une certaine profondeur dans la réflexion, un regard critique et réfléchi sur des évènements, quels qu’ils soient ; et cela nous servira tout au long de notre vie personnelle et professionnelle.

Mais cet enseignement de qualité est largement menacé par les réformes que vous proposez.

Parlons tout d’abord du projet de mastérisation des concours : Pourquoi ce rallongement des études, avec la mise en place du master ? Pourquoi pas un master spécial à la place des concours, ce qui revaloriserait l’image de l’université ?

.

Un mémoire ? Mais ce que chaque parent attend d’un instituteur, c’est principalement de la pédagogie et qu’il transmette l’envie d’apprendre à ses élèves. Et donc de ne pas se spécialiser, et d’être très bon dans un domaine, mais d’être bon partout dans les matières premières enseignées dans les classes primaires et secondaires. Cette menace sur la pédagogie vaut d’autant plus que le stage que vous proposez ne sera seulement qu’un stage d’observation.

Quant à l’enseignement supérieur, n’oublions pas que la recherche nous apporte à nous, étudiants, ce autant qu’à vous, au niveau de l’histoire, du « patrimoine intellectuel » français, et de l’innovation qui créera les futurs emplois de demain.

Tout ceci est à nouveau menacé par ce décret enseignants- chercheurs, quelques soient les modifications minimales, relatives, et largement critiquables apportées.

Cette innovation et cette recherche est avant tout faite par des femmes et des hommes à qui il faut donner leur chance, ce qui ne va pas de pair avec le contrat doctoral unique et ses exigences de rendement immédiat.

Comment peut-on songer à allier savoir et compétitivité de cette manière ?

Ce qui nous amène à parler de la LRU, c’est à dire l’autonomie des universités par une démarche de privatisation, dont découle toutes ces nouvelles réformes que nous combattons. L’autonomie pour permettre à des pôles d’excellence de rentrer dans le classement mondial soit. Mais quelles conséquences (que nous voyons déjà dans des pays tel que l’Italie), pour chaque personne prise individuellement ? Le simple fait que les frais d’inscription augmentent (et de façon considérable !) ne permettra plus l’égalité des chances, principe défendu et reconnu par la République. Pensez-vous sincèrement qu’un théâtre qui a déjà peu d’argent pour défendre ses propres projets pourra investir dans une filière comme Art du spectacle ? Non…mais que serait la France sans Molière ?

Soyons fiers de cette diversité, tant au niveau des étudiants inscrits à la fac, qu’au niveau des cours reçus ; ne la détruisons pas, ce qui sera le cas à long terme, si vos réformes sont mises en place.

Madame, Monsieur les ministres, sachez enfin que nous avons peut-être peur quant à notre semestre, mais cette peur n’est rien par rapport à la frayeur que nous avons pour l’avenir noir que vous promettez à cette université publique, et démocratique en qui nous croyons.

Alors prenez vos responsabilités et transformons cette énergie contestataire en Etats- généraux pour l’université afin de permettre à chacun de nous, tous ensemble, d’écrire de nouveaux textes pour parer aux lacunes de l’université et faire ce pôle d’excellence mondial que vous souhaitez.

C. J. et M. C. , étudiantes en Histoire

Etudiantes mobilisées et non syndiquées.

Interventions à Europe 1

Hier matin, Europe 1 a installé ses studios au magasin Virgin (2e). Profitant de cette occasion, lors de l’émission de Marc Olivier Fogiel, des étudiants ont manifesté au son d’ « éducation, gratuite, publique, laïque et populaire ». Ils ont aussi réussi à participer à l’émission « le grand débat » de Jean Marc Morandini à 13h30, en présence de patrice Bessac, porte parole du PCF, Alain Jakubowicz, avocat lyonnais et Jacques boucaud, journaliste politique au progrès.

Voici le lien pour réécouter l’intervention de Vincent, de Lyon 2, en deuxième année de science politique.

http://www.europe1.fr/grilleProgramme/grille-programmes-radio/2009-04-28/2


13h20 Le Grand Débat


Tribune : UNEF,FSE,UPC,fédération PCF rhône,UEC,JC,JCML,étudiants mobilisés, Sud etudiant concernant la journée de lundi 27 avril 2009 à Lyon 2

Aujourd'hui lundi 27 avril 2009, la présidence de l'université Lyon 2 a organisé un vote concernant le blocage. Pour en assurer la sécurité, elle a décidé d'avoir recours à des vigiles privés plutôt qu'à des personnels de l'université.
Nous considérons que ce vote, qui a eu lieu sans débats préalables, sans concertations avec les syndicats et les étudiants, est illégitime et passe par-dessus la démocratie des assemblées générales.
L'appel au boycott de ce vote contresigné par les syndicats Unef et Fse et par le collectif du personnel et des enseignants Pau a été censuré. Alors que les assemblées générales de Bron, des Quais et des doctorants se sont prononcées pour le boycott. Dans ce contexte, les grévistes qui se battent depuis deux mois pour la sauvegarde de l'enseignement supérieur ont voulu manifester devant les bureaux de vote afin de protester.
C'est à ce moment-là que les vigiles privés ont utilisé la violence contre les étudiants en les gazant. Les forces de police sont intervenues et ont poursuivi les grévistes dans une véritable embuscade aux alentours de Jean Macé afin d'arrêter de manière ciblée quatre étudiants connus de la mobilisation. Deux des étudiants sont des syndicalistes. C'est une arrestation politique puisque les personnes arrêtées n'étaient pas présentes lors des échauffourées. Nous condamnons le choix de la présidence de Lyon 2 de recourir à des vigiles dans l'université, ainsi que les violences auxquelles ils se sont livrés, en perdant leur sang-froid. Plusieurs étudiants ont été frappés. Nous condamnons la violence policière et les arrestations préméditées de grévistes connus afin de casser le mouvement de grève. Nous ne cèderons pas face à la répression. La mobilisation continue et nous appelons à la manifestation du mardi 28 avril et du vendredi 1er mai.

Libérez nos camarades.

UNEF,FSE,UPC,fédération PCF rhône,UEC,JC,JCML,étudiants mobilisés, Sud etudiant

Tribune : message de la FSE concernant la journée de lundi 27 avril 2009 à Lyon 2

La Fédération Syndicale Étudiante prend acte de la réouverture de l'université suite aux événements de lundi et appelle donc à tenir les piquets de grève et à participer aux assemblées générales de mercredi midi à Bron et de jeudi à 11 heures sur les quais.

Cependant, elle dénonce l'attitude de provocateurs et d'aventuriers de certains membres de la présidence. Attitude délibéremment responsable des incidents de lundi.
En organisant un vote sans débat, passant au dessus de la tête des assemblées générales, sur des questions biaisés, et entouré par des vigiles privés, la présidence savait quels risques elle prenait, et elle les a pris dans le but conscient de liquider la mobilisation étudiante et la grève universitaire.

La présidence a commis des mensonges en promettant que ce vote ne serait pas entouré par une cohorte de vigiles armés de bombes lacrymogènes, promesses réitérées vendredi lors de l'occupation de la salle du conseil.

Par ailleurs, la FSE s'interroge sur l'origine du financement de ces vigiles, leurs élus n'ayant aucunement pu voir, dans les conseils centraux, un vote du budget sur des moyens financier offrant à l'université Lyon II la possibilité de louer une armée privée.

Par ailleurs, le mail de la présidence sur la réouverture est une négation complète de la liste de revendications développées par les assemblées générales des étudiants, des personnels, des revendications de la CNU et de la CNE. Il remet en cause la légitimité de la lutte menée par ceux-ci, et se cantonne, dans leur protestation, à des messages envoyés au ministère, à quelques phrases ou déclarations lancées au vent par des orateurs. Ce n'est pas la vision qu'a la FSE de la lutte, la lutte qu'elle mène tous les jours pour parvenir a faire reculer le gouvernement.

Cette réouverture sans appel a reprendre les cours est un blanc-seing offert aux UFR pour qu'elles prennent la responsabilité ou non de rouvrir les cours, quitte à faire une provocation de plus contraires aux décisions de l'AG, dont le dernier vote sur la question du blocage, Mercredi dernier, à fait l'objet d'un vote avec émargement et carte étudiante. Nous dénonçons cette attitude, qui tente encore une fois de dédouaner la présidence de ses responsabilité, et qui laisse les discriminations entre UFR, en particulier celles sous le contrôles des réactionnaires, s'opérer de nouveau. La présidence sera seule coupable des possibles violences qui pourraient avoir lieu demain au sein de l'université.

Elle dénonce également les plaintes posées par l'université dans le seul but de décapiter le mouvement et l'organisation. La répression féroce de lundi est un exemple éloquant d'une volonté de nuire à la lutte, puisque deux militants de la FSE ont été arrêtés.


La FSE appelle donc à maintenir les décisions votées par le SEUL organe démocratique et légitime de la mobilisation, et à maintenir le blocage de l'université, ainsi que les revendications sur les diplômes, cela dans le but de poursuivre la lutte nescessaire et stratégique contre la LRU.

mardi 28 avril 2009

Programme du Mercredi 29 avril à Lyon

- 12h30 : Assemblée Générale des contractuel-le-s BIATOSS de Lyon-I pour préparer le CTP (contrat de transition professionnelle) du 4 mai (question du passage des contrats de 10 mois à 12 mois), à Lyon-I, amphi 3.
- 12h00 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-II-Bron, notamment pour voter le blocage.
- 18h00 : projection du documentaire "El b’ir - Le puit" (sur Lyon pendant la guerre d’Algérie), 84 minutes, suivi d’une discussion-débat avec la réalisatrice Béatrice Dubell, à Lyon-II-Bron, amphi C.

Resumé de la journée du mardi 28 avril a Lyon

Mardi 28 avril:

Plusieurs actions ont eu lieu ce mardi, marqué notamment par la fermeture administrative de l'université Lyon2.

Vers 13h30, un groupe d'étudiant de lyon2 ont pu participer à l'émission "le Grand débat" de Jean Marc Morandini, car la radio Europe 1 avait en ce jour délocaliser leur antenne au Virgin Megastore à lyon. Le débat eu lieu entre vincent, élève à Lyon2 en deuxième de science politique, Patrice Bessac, porte parole du PCF, Alain Jakubowicz, avocat lyonnais et Jacques Boucaud, journaliste politique au progrès.

Voici le lien pour suivre le débat

http://www.europe1.fr/Radio/chroniques/(id)/1174/(nom)/Le-Grand-Debat/(date)/28/04/2009


L'après midi, une nouvelle manifestation des étudiants et enseignants chercheurs est partie à 14h de la place des Terreaux pour finir au rectorat, en ce jour de Sainte Valérie.
Plus tard dans la soirée, la réouverture des Campus de Bron et des Quais a été décidée par la présidence (cf. article ci dessous).
Demain, une nouvelle AG étudiante devrait se tenir à 12h à Bron avec une nouvelle fois la question du blocage.

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

________________________________________________________

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Programme du 28 avril à Lyon

Mardi 28 avril :

À l’occasion de la Sainte-Valérie : journée de mobilisation et d’action partout en France contre les réformes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

- 11h00 : Assemblée Générale à l’IUFM de Lyon, au café philo (au Clos).
- 12h30 : Assemblée Générale étudiante à Lyon-I, amphi 3.
- 14h00 : manifestation pour l’Éducation, contre les réformes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et contre le sommet européen sur le processus de Bologne à Louvain (Belgique). Départ : place des Terreaux. Arrivée : Rectorat. Pour protester contre le décret qui vise à interdire et réprimer le fait de vouloir cacher son identité en manifestation, nous appellons tou-te-s les manifestant-e-s à se rendre à ce rendez-vous maquillé-e-s, masqué-e-s, cagoulé-e-s, encapuchonné-e-s, écharpé-e-s, t-shirtisé-e-s, perruqué-e-s, lunettes-de-soleillisé-e-s, keffiehisé-e-s, enturbanné-e-s, casquettisé-e-s, bonnetisé-e-s, masque-à-gazé-e-s, lunettes-de-skisé-e-s, masque-de-catcheurisé-e-s, … Au choix !

lundi 27 avril 2009

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

________________________________________________________

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

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Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

- http://www.metrofrance.com/info-locale/lyon-ii-opte-pour-la-levee-du-blocage/midB!NmiFbsGO9M5dg/

Lyon 2 : message de la presidence du 28 avril , journée de fermeture administrative

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

L’équipe présidentielle souhaite rappeler solennellement ses positions contre la politique menée par le ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche :

- refus de la révision du décret de 84 et refus du décret sur le contrat doctoral unique, dès le congrès du mois de décembre

- refus de la remontée des maquettes de masterisation des concours d’enseignement, fin janvier.

Elle tient absolument à dissocier la résistance à ces réformes imposées par le gouvernement des modes d’actions violentes qui ne font que discréditer la mobilisation actuelle.

Elle rappelle son attachement aux valeurs fondamentales de l’université, au premier rang desquelles la liberté d’enseigner et de circuler sans entraves, de même que la liberté de pouvoir exprimer son opinion de manière démocratique.

Ces libertés ont été gravement bafouées ces derniers jours.

L’équipe présidentielle appelle à un rassemblement des acteurs de l’Université autour des enjeux véritables des réformes et du mouvement de mobilisation qu’elles suscitent. Cette mobilisation ne doit pas nous conduire à renoncer à ce que nous sommes, à nos missions et à nos atouts : notre capacité à organiser nous-mêmes l’université sur un schéma qui nous convient, et à proposer sur le monde un autre discours que celui de l’utilitarisme, c’est à dire celui des sciences sociales.

Nous lançons donc un appel solennel à une présence massive sur les deux campus, à partir de demain matin mercredi 29 avril, des étudiants et des personnels, qui seront par ailleurs convoqués de façon précise par les responsables des composantes. La levée du blocage, porteur de divisions et de tensions, doit permettre de réunir la communauté universitaire sur des objectifs discutés et partagés et de renouer ainsi un dialogue constructif.

Les campus ouvriront à 10h.

L'équipe présidentielle

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Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

La consultation organisée hier au sujet de la levée du blocage a donné lieu, à 15h15, à des violences et des débordements inacceptables dans le bureau de vote du campus Berges du Rhône. La présidence souhaite faire part à la communauté universitaire d'un état précis et circonstancié de ces événements, afin de lever les ambiguïtés et les rumeurs qui gagnent aujourd'hui notre établissement.

Le scrutin s'est tenu sans incidents majeurs jusqu'à 15h15. Les étudiants favorables au blocage et hostiles à la consultation ont pu librement distribuer des tracts appelant au boycott du scrutin.

Vers 15h15, deux étudiants, qui étaient très engagés contre cette consultation, ont demandé à accéder au bureau de vote. Après avoir présenté leur carte CUMUL aux deux membres de l'université qui contrôlaient l’accès au bureau, ils ont pénétré dans la salle et ont refusé d'aller plus loin que la table sur laquelle étaient installés les enveloppes et les bulletins. Un incident a alors éclaté lorsque l’un des deux étudiants a déchiré l’enveloppe de vote. Une vingtaine de bloqueurs, à l’extérieur, ont chargé les deux membres du personnel responsables du contrôle des cartes pour s'introduire dans le bureau de vote.

Cette situation flagrante de mise en danger des personnes et des biens, notamment des urnes et des listes d'émargement, a conduit les personnels de sécurité à tenter de fermer la porte du bureau de vote. Face au nombre et à la détermination des agresseurs qui jetaient des projectiles dans la salle, ils n’ont pu contenir l’intrusion et ont été amenés à utiliser, en situation de légitime défense et à deux reprises, des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont été projetés pendant quelques secondes, à distance et au-dessus des têtes des agresseurs. Une poubelle, remplie notamment de morceaux de verre, a été violemment jetée par les casseurs au visage de certaines personnes présentes et un étudiant a été blessé au front.

Les personnes présentes dans l'enceinte du bureau de vote ont alors constaté par l'entrebâillement de la porte des individus cagoulés utilisant contre les agents de sécurité des chaises et des barrières qui avaient été placées devant le bureau de vote. Ces personnes, proférant des menaces de mort contre ceux qui étaient réfugiés dans le bureau de vote, ont utilisé les barrières comme béliers puis ont jeté dans la salle des fumigènes et des pétards de tailles différentes, dont certains auraient pu blesser grièvement des étudiants, des membres du personnel et des enseignants. D'après nos informations, ces pétards de plus de 5 cms de diamètre auraient pu engendrer des dégâts irréversibles sur le plan auditif ou ophtalmologique.

Ces individus violents ont ensuite utilisé contre les personnes présentes dans le bureau un extincteur, ce qui a eu pour effet de mouiller le sol et d’empêcher les personnels de sécurité de fermer la porte. Ces derniers décidèrent alors d'utiliser les tables, les chaises et les isoloirs comme barrage pour empêcher les agresseurs de pénétrer dans la salle et protéger ceux qui se trouvaient à l'intérieur.

Une fois la porte de sortie située à l’arrière de la salle sécurisée et afin d'éviter une autre agression par cet accès, cette porte a été ouverte et les personnes présentes dans la salle ont été évacuées, notamment deux personnes victimes d’un malaise.

Devant la violence et la durée de l’agression, qui mettait les usagers en danger, le premier vice-président et le secrétaire général de l'université, présents dans le bureau de vote, après un étudiant, ont appelé la police. Au bruit des sirènes des véhicules de police, les casseurs cagoulés ont pris la fuite.

Le président de l'université, constamment informé de la situation, a décidé de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'établissement, parce que l’agression avait cessé dans le bureau de vote et que les agresseurs avaient quitté les lieux. Des usagers et des personnels de la société de sécurité sont alors allés, à titre privé, à la rencontre des forces de l'ordre.

L'ensemble des dégradations commises a été constaté par un huissier de justice.

Les urnes et les listes d’émargement ayant été mises à l’abri et le scrutin s’étant valablement tenu de 9h à 15h15, le dépouillement s’est effectué normalement sous contrôle d’un huissier de justice et en présence de quatre étudiants témoins.

Les opérations de vote à Bron se sont poursuivies normalement jusqu’à la fermeture du bureau de vote à 18 heures et le dépouillement a eu lieu dans les mêmes conditions que pour les Berges du Rhône.

La présidence remercie vivement tous les personnels qui se sont mobilisés pour ce vote ; elle remercie notamment pour leur sang-froid les personnes présentes au moment des incidents dans le bureau de vote.

L'équipe présidentielle


La presse a largement évoqué ces événements et vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux différents articles et reportages faits à cette occasion :

-http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/994971,184/Universite-Lyon-2-vote-sabote-affrontements-et-interpellations.html

- http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=l69a_locale

- http://www.20minutes.fr/article/322443/Lyon-Etudiants-et-profs-de-Lyon-II-appeles-a-voter-sur-le-blocage.php

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Lyon 2 : Un vote sous tazer

Comme annoncé depuis plusieurs jours, Lyon 2 a mis en place un vote sur la question du blocage. Théoriquement, toute la journée, le vote a connu des problèmes sur le campus des Quais.

Boycotté par beaucoup, ce vote ne semblait avoir qu'une valeur de sondage. Décidé à faire entendre son message d'opposition, vers 15h, un petit groupe de bloqueurs, qui tractait depuis le matin sur le campus, a voulu se rendre aux portes de l'isoloir pour distribuer ses prospectus. Les vigiles de l'université ayant eu ordre de tout faire pour éviter tout débordement ont décidé d'intervenir pour éloigner le groupe. Mécontent de se faire "dégager", comme nous a rapporté une personne dans la file d’attente, le groupe a voulu continuer son exercice en considérant qu'il avait le droit de discuter de la question du blocage avec les votants. Les vigiles ne l'entendaient pas de cette oreille et ont décidé d'intervenir. Maladroitement, ils ont utilisé leur seule arme, le gaz lacrymogène, créant ainsi un mouvement de panique. Le gaz, qui a été jeté devant la porte, a aussi fait sortir les personnes du bureau de vote. Les urnes et autres objets de la salle ont été victimes de la foule, annulant le vote et sa validé.

Les événements se sont très vite accélérés. Un groupe d'individus, présent pendant la scène, a décidé de porter plainte pour coups et blessures de la part des personnes qui tractaient devant le bureau de vote. Démentie par beaucoup de personnes sur place, cette information a tout de même fait venir les forces de l'ordre devant les portes de l'université, rue Chevreuil. Apres une AG organisée rapidement pour pouvoir sortir de la fac, le groupe de personnes présentes a décidé de sortir en tortue. Des enseignants présents au gazage ont immédiatement proposé de se mettre devant pour éviter que la police use de son autorité et interpelle des personnes non-responsables. Mais la police ne l’entendait pas de cette oreille. Le commissaire de police responsable de l'intervention a explicitement annoncé à une délégation qu'il ne partirait pas tant qu'il n'y aurait pas eu d'interpellations. Le cortège qui s'était réuni pour sortir de l'université en direction de la place Bellecour s'est alors massé devant la sortie de l'université. Le bras de fer entre manifestant et policier allait commencer.

Il aura fallu plus de trente minutes pour que le cortège sorte de l'université sous les yeux des dizaines de personnes poursuivant leur chemin devant une ligne de plus de cinquante policiers et CRS. La situation, qui ressemblait à un guet-apens, était surréaliste. Les trois cents personnes qui composaient la tortue ont tout de même décidé de modifier le trajet qui avait été décidé et, par contrainte policière, ont commencé à se diriger vers Jean Macé. Après vingt minutes de marche en direction de l'avenue Jean Jaurès, la police a choisi d'arrêter le groupe, qui ne se déplaçait que très lentement. C’en était trop, les étudiants devaient livrer les coupables !

C'est à partir de ce moment-là que la police a commencé ses interpellations. N'ayant que des descriptions physiques de la part des plaintifs, le choix était royal. Les forces de l'ordre n’avaient qu’à faire leur sélection. Une première victime fut choisie. Coïncidence ou hasard heureux, un leader de grève est arrêté et emmené dans un fourgon. Absent de l'incident au bureau de vote, son interpellation paraît arbitraire. La foule présente a aussitôt commencé à crier son mécontentement. "Il n'était même pas là !", pouvait-on entendre dans toute la rue. Excité par les forces de l'ordre, photographié par de nombreux observateurs, le groupe a continué sa route quelques mètres. Mais c'en était à nouveau trop et les forces de l’ordre procédèrent à deux nouvelles interpellations, puis une quatrième, et enfin une dernière arrivé à Jean Macé, le tout avec matraques et tazers. Horrifiée par cette scène, la foule s'est dirigée vers le commissariat de Jean Macé. Alors qu’elle arrivait devant, les cinq interpellés ont été discrètement évacués par une équipe de la police pour un autre commissariat.

Par la suite, un rassemblement plutôt pacifique s'est déroulé devant les yeux de trente policiers et CRS, puis le groupe s'est dispersé vers 20h. Au même moment, la présidence de l'université a décidé de fermer administrativement les deux campus. De source policière, seuls deux interpellés sur cinq auraient été identifiés comme ayant participé aux événements de 15h. En outre, on apprenait à 21h30 que les interpellés seraient accusés d'incitation a l'émeute. Politique du chiffre ou justification réelle, s'interroge les étudiants qui se sont rassemblés ce soir devant l'hôtel de police.

dimanche 26 avril 2009

Internet et la grève, une relation a double tranchant

Alors que la presse annoncée la révolution numérique dans la grève universitaire via les réseaux sociaux, certains faits montre une nouvelle forme de militantisme numérique mélangeant social networks et piratage classique.
On connaissait les annonymous avec les piratages répétitifs des medias numériques de l'église de scientologie, c'est aujourd'hui Lyon 2 qui est victime d'un groupe utilisant le piratage. Victime d'un bug de la liste de diffusion de l'université, les boites mails de Lyon 2 ont reçu un mail factice donnant les bureaux de vote de demain. Cette information démentie par la présidence a fait resurgir d'autres histoires. La "révolution facebook" est matraquée dans de nombreux media. Le 4eme site le plus visité au monde est de plus en plus sollicité par les différents acteur comme les hommes politiques qui on tous leurs facebook ou les entreprises qui achètent de plus en plus d'espace publicitaire. Facebook est évidement un outils formidable pour réunir les gens et leurs permettre de communiquer entre eux. Les groupes de plus en plus fréquents pour ou contre le blocage naissent sur le réseau. Ces groupes ouverts sont aussi une vitrine publique pour ses membres. La liste des noms des membres d'un groupe antiblocage qui pu a été publiée dans l'université il y a quelques semaines est donc autorisé mais toute fois dénoncé par beaucoup comme étant un acte lâche. Mais la question de la gestion de ces groupes est toute fois problématique. Par exemple le groupe "Les étudiants contre la loi pecresse (LRU)" est géré par l'association reso qui n'hésite pas a utiliser le groupe pour envoyer des messages dirigeant l'internaute sur leur site. Mais des faits plus graves sont à relever. Dans l'émission de Canal+ dimanche+, on apprend une autre technique encore plus grave. Dans un reportage relatant le voyage de Valérie Pecresse et Nathalie kosciusko morizet (diffusé a partir de la 10 eme minute de la seconde partie (ICI)) nous pouvons découvrir la travail actuel de l'UMP vis a vis d'internet. Pour prouver l'efficacité des services de communication numérique du gouvernement, un député UMP présent explique comment l'université de Reims a été débloqué grâce a la création d'un groupe sur un réseau social , probablement facebook, contre à grève de l'université. Cet exemple qui n'est probablement pas la réel cause du déblocage de l'université de reims, qui a par ailleurs été rebloquée, montre les risques des réseaux sociaux et les utilisations qui ont pu en être fait.

Lyon : Programme du 27 avril 2009

Lundi 27 avril :

- 7h00 : rendez-vous sur les deux campus de Lyon-II pour les bloquer.
- 8h00 : la ronde des obstiné-e-s continue ! Rendez-vous place des Terreaux.
- 11h00 : Assemblée Générale des personnel-le-s et étudiant-e-s de l’université Lyon-I, amphi 3, suivie d’un barbecue au Square Galois pour fêter le placement de Lyon-I hors "économie de la connaissance".
- 12h00 : Assemblée Générale des Masters 2, des doctorant-e-s et docteur-e-s non-titulaires de Lyon-II, sur le campus des Quais, amphi Benvéniste (7, rue Raulin, Maison de l’Orient).
- 17h30 : discussion-débat « Sociologie des mouvements sociaux : les formes de résistance “ordinaires” » (autour d’un article d’Emmanuelle Lada et d’un chapitre de James Scott), animée par des étudiant-e-s de Master 2 Sociologie Politique (IEP - Lyon-II), par Camille Hamidi et Sophie Béroud, à Lyon-II-Quais, bâtiment CLIO, salle CR06.
- La présidence de l’université Lyon-II organise aujourd’hui un vote à bulletin secret pour trancher sur la question du blocage. Des bureaux de vote seront installés sur les deux campus (Quais et Bron), le fait d’avoir voté sera enregistré électroniquement afin d’éviter la fraude (aller voter sur les deux campus, par exemple).
Les Assemblées Générales étudiantes de Bron et des Quais, ainsi que les personnel-le-s mobilisé-e-s de PAU (Pour une Autre Université), du SNESUP-FSU et du SNASUB-FSU, se prononcent pour le boycott de ce vote.
L’Assemblée Générale de grévistes de Lyon-II appelle également à des actions spontanées en vue d’une bordélisation générale de ce vote intrinsèquement illégitime.

vendredi 24 avril 2009

Biovision le verdict est tombé aujourd'hui

Les trois étudiants, interpellés le 9 mars, lors de la manifestation étudiante au forum Biovision pour la venue de Valerie Pecresse ont aujourd'hui été relaxé. L'arrestation qualifié d'arbitraire par les témoins de l'événement avait été jugé une première fois le 1er avril. La cour a aujourd'hui estimé que la procédure policière n'avait pas été respectée. La police n'ayant pas permis aux interpellés de joindre leurs avocats dans le temps réglementaire il y a eu vice de procédure.

(Nous n'avons pas de juristes qui s'occupe du blog désolé si ce n'est pas un langage juridique correct)

Lyon 2: projection débat organisé par les enseignants en grève

une projection débat se tiendra à l'amphi C le mercredi 29 avril de 18h à 20h, sur

El bi'r - le puits
Un documentaire de Béatrice Dubell - 84 minutes
"Le film revient sur la période de la guerre d'Algérie à Lyon. Il fait revivre cette ville des années cinquante, du point de vue des Algériens et des Français engagés à leurs côtés dans la lutte pour l'indépendance. Ce voyage dans le passé s'effectue à travers l'évocation d'un absent, l'abbé Carteron, personnage discret mais central de la résistance anti-coloniale, surnommé par les Algériens "El bi'r", c'est-à-dire "le puits", l'homme des secrets bien enfouis".

Organisé par les enseignants en grève du GATT

Lyon 2: Communiqué de l'Assemblée générale Etudiante Lyon II QUAIS

Nous, assemblée générale des étudiants de Lyon II, avons le mardi 21 avril reconduit le blocage jusqu'au jeudi 30 avril pour le campus des quais afin de continuer à nous mobiliser en vue de l'abrogation de la LRU. Nous nous sommes également prononcés pour la validation automatique du semestre avec des examens facultatifs pour ceux qui le souhaitent. En effet, certains professeurs tiennent avec la complicité de quelques étudiants des cours clandestins malgré le blocage, dont le contenu sera soumis à l'examen de fin d'année. Ces pratiques vont à l'encontre des décisions des étudiants mais aussi de la présidence. L'Assemblée générale des étudiants s'est également pronconcée contre un vote à bulletin secret.
Les étudiants réactionnaires et antigrévistes ont, au contraire des grévistes qui respectent toutes les décisions de l'assemblée générale, même lorsque elle décide de débloquer comme ça a été le cas une semaine, fait pression sur la présidence qu'ils ont envahi pour obtenir des cours de ratrappages le samedi, la non validation automatique des crédits du semestre et un vote à bulletin secret lundi 27, toute la journée. Nous appelons au boycott de ce vote, réfutons le droit à la présidence et aux antigrévistes à passer au dessus des décisions de l'assemblée générale étudiante.
L'Assemblée générale est ouverte à tous les étudiants et se réunit depuis de longue semaines tous les mardis à 11h00, elle est souveraine et seule légitime.

Les votes de l'assemblée générale d'aujourd'hui sont la preuve de notre détermination sans faille et nous ne laisserons pas une minorité d'étudiants réactionnaires avoir raison de notre mobilisation.

Assemblée générale Etudiante Lyon II QUAIS