lundi 21 septembre 2009

revue de presse du 21 septembre

SLR répond à Valérie Pécresse


L'association Sauvons la Recherche (SLR) riposte aux déclarations de Valérie Pécresse, hier, sur la rentrée universitaire.
Et dénonce une «autosatisfaction dans un climat délétère» tout en se félicitant que les actions menées l'an dernier aient «réussi à limiter les dégâts en ce qui concerne le statut des enseignants-chercheurs, à freiner le désengagement de l'Etat dans l'emploi scientifique et à sauver, du moins provisoirement, le CNRS.»


Lors de son discours de rentrée, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a encore une fois exhibé son imperturbable autosatisfaction, son art du mensonge par omission, son incapacité à percevoir la réalité du terrain. Pendant ce temps, notre communauté organise la rentrée dans un manque chronique de moyens, après des mois de mobilisations contre des réformes mises en place dans la précipitation et sans réelle concertation. Cette mobilisation aura réussi à limiter les dégâts en ce qui concerne le statut des enseignants-chercheurs, à freiner le désengagement de l'Etat dans l'emploi scientifique et à sauver, du moins provisoirement, le CNRS. Mais il reste beaucoup à faire et les étudiants et le personnel abordent la rentrée dans des conditions plus désastreuses que jamais.

La ministre prétend que le taux d'encadrement est passé de 25 étudiants par titulaire en 2000 à 20 aujourd'hui. Probablement est-ce pour tenter de justifier la politique calamiteuse de l'emploi scientifique menée par le gouvernement et que nous n'avons eu de cesse de combattre. Faut-il souligner que les données statistiques du ministère montrent au contraire que ce taux est resté stable à un peu plus de 20 pendant ces années, alors que la moyenne des pays de l'OCDE est à 15 ? Est-il besoin de comparer ces chiffres avec ceux des classes préparatoires et des grandes écoles ? En outre, la construction de logements étudiants dont elle s'autocongratule est dérisoire par rapport aux besoins et bien loin des engagements de la construction de 5000 nouvelles chambres par an. La revalorisation des bourses est notoirement insuffisante au regard de l'augmentation des frais d'inscription, des transports et de santé. Voilà la triste réalité.

La ministre se félicite de l'augmentation du budget de la recherche et de l'enseignement supérieur. Elle omet soigneusement de dire qu'il s'agit avant tout d'un transfert de budget interministériel pour payer les retraites des personnels dépendant de notre ministère et que les universités avec le passage à l’autonomie ont des charges nouvelles. Elle refuse également de s'interroger sur l'efficacité du crédit impôt-recherche que la publication d'un rapport a pourtant été récemment gravement mise en doute. Elle se réjouit du budget de plan de réussite en licence, mais oublie de préciser que les universités n’ont ni les locaux, ni les enseignants pour le mettre efficacement en place. En outre que pèsera-t-il face à la dégradation des conditions d'études dans le secondaire et le primaire, qui enverront dans les universités des étudiants encore plus mal préparés qu'auparavant ? Et alors que bien des pays décident de faire de la recherche et de l'enseignement supérieur une véritable priorité, la...
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Les agitateurs réinvestissent l'université Rennes-II



Le président de l'établissement a reçu un seau de lisier sur la tête le jour de la prérentrée.

Depuis quatre ans, l'université de Rennes-II subit les attaques régulières d'une cinquantaine d'«anarcho-autonomes» sans parvenir à y mettre un terme, au grand agacement de l'équipe dirigeante, exaspérée par la réputation sulfureuse qui entache l'institution.

Il y a quinze jours, son président, Marc Gontard, a reçu un seau de lisier sur la tête alors qu'il accueillait ses étudiants de première année. Les tracts lancés par la dizaine de personnes cagoulées qui l'ont agressé, revendiquaient la création d'une «université populaire» avec «assemblée générale permanente» et affirment vouloir «faire tomber Rennes-II».

«Bonne année ! La fête recommence», ont-ils écrit. Ce groupe, Marc Gontard le connaît : «Ils squattent l'université depuis trois ans. Il s'agit d'un problème de droit commun. Je ne peux plus me battre contre ces gens en tant que président d'université. Cela relève plus de la police et de la préfecture.» Antoine, un jeune homme de 21 ans, a depuis été entendu par la police dans le cadre de cette agression avec d'autres jeunes gens. Ce meneur, «un intellectuel spécialiste de la subversion», selon le président Marc Gontard, n'e...
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