mercredi 25 mars 2009

Communiqué de Jacques Bonniel du 25 mars 2009


Lyon 2

Depuis plusieurs semaines, le mouvement de protestation contre les projets de réforme de l'enseignement supérieur se développe de manière très diverse à l'intérieur de notre université. Selon l'implantation (Bron ou les quais), le niveau d'études (Licence ou Master), la filière, les enseignements et leur validation ont pu selon les cas se dérouler normalement, être assurés partiellement, voire être en majeure partie bloqués.
Afin de permettre aux étudiants d'acquérir les connaissances auxquelles ils ont droit et de bénéficier de leur validation, on mettra en place, dès lors que les cours reprennent la semaine prochaine, les aménagements suivants :

  • sous l'autorité des doyens et directeurs, les équipes pédagogiques établiront un état des lieux précis (niveau par niveau, UE par UE) des enseignements et de leur validation assurés : elles redéfiniront alors le périmètre des acquisitions à effectuer encore et donc de leur validation. Ainsi, si le contrôle continu n'a pu se dérouler normalement, les étudiants verront leurs examens validés sous le régime des dispensés d'assiduité, c'est-à-dire sous forme de contrôle terminal. Cette proposition de reconfiguration des enseignements et de leur validation sera examinée en Conseil de Faculté avant approbation par la Division des études puis validation par le CEVU et le CA.
  • pour mettre en place les rattrapages, d'une part on utilisera tous les créneaux disponibles - y compris le samedi matin- et d'autre part, l'année universitaire est prolongée d'une semaine fin mai, les dispositions prises en matière d'examen, de correction et de jurys étant décalées d'une semaine pour s'achever le 18 juillet.

Jacques Bonniel
Vice-Président chargé des formations


Mouvement social : Communiqué de la présidence aux personnels de l'université

Communiqué du 19 mars 2009

Lyon 2

Cher(e)s collègues,

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis le début du mouvement contre les réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche. Enseignants, chercheurs, personnels administratifs et étudiants ont manifesté leurs préoccupations et leur refus de se voir dicter, sans concertation, un avenir dans lequel ils ne se reconnaissaient pas.

L'ampleur des manifestations de ce 19 mars montre, une fois encore, la profondeur des inquiétudes de la communauté universitaire et son exaspération devant les tergiversations des ministères à engager de véritables négociations.

Mais cette mobilisation, que l'équipe présidentielle a d'emblée prise en compte pour que des salles et des créneaux soient réservés aux débats, que les étudiants et les vacataires ne soient pas pénalisés, que les personnels puissent participer aux assemblées générales, ne doit aujourd'hui pas exonérer chacun d'entre nous d'un certain nombre d'obligations ou d'engagements qui sont justement au cœur de ce que représente notre institution :

-d'une part, le devoir de respecter la sécurité des biens et des personnes, dont la présidence est garante et qu'elle entend assurer sans exceptions : nul ne doit être inquiété, menacé ou brutalisé parce qu'il entend faire cours ou ne pas faire cours, se rendre sur son lieu de travail pour accomplir la mission qui est la sienne. Les tentatives d'intimidation contre les enseignants, les dérives policières de certains bloqueurs qui obligent certains personnels administratifs à décliner leur identité pour les laisser accéder aux bureaux, les démontages de barrières qui protègent les passants des chutes de pierres, les dégradations sont absolument inacceptables. Le blocage n'est pas une solution mais un problème de plus.

-d'autre part, l'organisation de la nécessaire continuité de l'institution, mise à mal par les allégations calomnieuses, les informations mensongères distillées auprès des ministères, les appels à gripper la préparation du quadriennal, dont nous savons tous qu'elles entament gravement la crédibilité de notre université, nous éloignent de nos partenaires avec qui nous avons pris des engagements ambitieux et porteurs d'avenir pour nos filières et nos étudiants, nous promettent une pénurie plus grande encore que celle que nous affrontons déjà. Serons-nous vraiment victorieux de quoi que ce soit et de qui que ce soit lorsque le Ministère, alerté par une poignée de boutefeux sur des tentatives d'occupations nocturnes quotidiennes dans nos locaux, reverra à la baisse les crédits de mise en sécurité de notre établissement ?

-enfin, et c'est sans aucun doute le plus important, le respect de nos engagements vis-à-vis de nos étudiants, à qui nous devons songer au plus vite. Quels diplômes allons-nous délivrer cette année ? Sous quelle forme ? Dans quel calendrier. L'équipe présidentielle a organisé hier une première réunion pour apporter des réponses à ces questions, mais il importe que les enseignants-chercheurs s'en saisissent le plus rapidement possible, comme la coordination nationale l'évoque d'ailleurs.

Poursuivre un combat national, lutter pour préparer un avenir vivable aux universités, sauver la recherche en SHS, ne doit pas nous conduire à oublier notre université, Lyon 2, et les problèmes urgents qu'elle affronte. Chacun doit désormais assumer ses responsabilités sur ce terrain là aussi, sans renier ses autres engagements. L'équipe présidentielle prendra les siennes.



Olivier Christin

Président de l'Université Lumière Lyon 2

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