mercredi 22 avril 2009

Lyon 2 : La presidence demande un vote pour le blocage ou non

Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,

Depuis quelques jours, un mouvement de reprise des cours dans les universités les plus mobilisées se dessine, dans le respect des convictions de chacun. La présidence de Lyon 2 a elle aussi appelé à une reprise des cours pour ne pas mettre en péril le processus de validation des diplômes et l’avenir de notre établissement. Elle rappelle que la validation automatique du semestre est exclue : celle-ci est en effet illégale et contraire aux valeurs de la communauté universitaire ; elle serait attaquée devant les tribunaux administratifs.

Face à cette situation de blocage, qui affecte tout le monde et met en danger notre établissement, il est désormais impératif qu’une large consultation par les urnes fasse connaître la position de l’ensemble des usagers sur cette question.

La présidence invite donc tous les étudiants, les enseignants et les personnels administratifs et techniques à venir faire connaître, à bulletin secret et sur la base de listes d’émargement, leur position sur le déblocage de l’Université. Cette consultation est prévue lundi 27 avril toute la journée sur les deux campus. Un prochain message en précisera les modalités.

La présidence souhaite que tous les acteurs de l’établissement puissent être associés aux opérations de vote, afin que celles-ci ne souffrent d’aucune contestation. Ils peuvent d’ores et déjà entrer en contact avec les services de la présidence qui proposeront à des représentants de l’ensemble des sensibilités de veiller au bon déroulement du vote.

La présidence veut mettre en garde ceux qui voudraient perturber les opérations. Personne ne sortirait grandi de troubles qui ne pourraient que nuire à l’image de notre université et à la solidarité nécessaire de notre communauté en cette période de crise.

L’équipe présidentielle

20 commentaires:

  1. C'est une bonne chose, il manquait un vote démocratique. Quel que soit le résultat la situation sera meilleure. Soit on retourne travailler soit le mouvement devient légitime.

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  2. Je comprends pas bien là... Ça fait maintenant 8 semaines que les AG ont lieu, tout le monde est au courant, et pourtant, y'a quand même pas grand monde qui se bouge pour aller y voter. Pourtant on croit entendre une majorité raler contre le blocage... MAIS BOUGEZ-VOUS ! J'en ai marre de venir à chaque AG voter la reprise des cours et d'avoir l'impression d'être seul ! Et quand j'rentre et que j'vois les commentaires, j'me demande bien ou sont tous ces gens contre le blocage...

    J'pense surtout que y'a quand même une majorité de gens que ça arrange ce blocage. Ils ne le disent pas haut et fort, mais quand même, merde, des vacances, c'est cool. J'ai un peu l'impression que ce vote organisé va mal tourner. Les étudiants que ça arrange mais qui viennent pas aux AG par flemme vont pouvoir s'en donner à coeur joie...

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  3. Perso je vais aux AG mais ils ne comptent pas les voix correctement donc ça n'avance à rien. c'est pour ça que c'est important d'organiser un vrai vote démocratique.

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  4. Pourtant, la dernière AG de Bron, avant les vacances, le vote était fait par emargement, donc faut vraiment être de mauvaise foi pour dire que les votes sont mal comptés. Les compteurs étaient autant de pro que d'anti-blocage.

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  5. Oui oui c'est bien connu les AG sont démocratiques. Ce vote là était bien le seul vote fait de cette façon.

    Faut arrêter de se foutre de la gueule du monde un peu. Si c'était vraiment bien fait ce mouvement n'aurais jamais commencé.

    C'est pas étonnant que ça finisse comme ça si c'est ça votre vision de la démocratie.

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  6. "Ce vote là était bien le seul vote fait de cette façon."

    Et pourtant, le résultat a été le même qu'aux autres AG. Merde à la mauvaise foi.

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  7. Je suis bien d'accord que le résultat a été ce qu'il a été. (après pour moi ça n'a aucune légitimité je sais pour 'lavoir vu de mes yeux que vous truquez les votes, pourquoi pas cette fois-là).

    Il n'empêche que le blocage a été mis en place et reconduit les trois quatre du temps sur la base d'un vote bancal.

    Faut être malhonnête pour ne pas reconnaître ça

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  8. Vous ? Y'a une accusation carrément infondée là ! Je ne fais aucunement partie de cette tranche de personne, je suis pas à l'AG et j'y suis très rarement, parce que j'suis bien d'accord que question démocratie, c'est pas le tiptop. On est bien d'accord là dessus. Seulement depuis 8 semaines c'est le seul moyen de s'exprimer un minimum, et contrairement à certains, j'ai pas encore vu un anti-blocage se faire refuser la parole.

    Mais puisqu'apparement on juge les gens uniquement là dessus sur ce forum, voilà mon opinion sur le blocage : j'ai été contre jusqu'au moment ou il a été adopté. A partir de ce moment, soit tu lâches rien, soi t'obtiens rien. Donc maintenant qu'il a commencé, faut pas l'arrêter, tout simplement. Les grèves générales en guadeloupes ne se sont pas arrêté même si ça mettait en danger l'année de milliers de personnes. Et au final, ils ont eut ce qu'ils voulaient... Si tu veux faire plier le gouvernement, c'est pas en reculant qu'on y arrive.

    Maintenant comme je l'ai dis, je suis contre ce moyen d'action, je pense qu'il y en avait bien d'autres, beaucoup plus judicieux. Mais non, je ne pense ni à mon année, ni à mon diplôme, parce que là par contre, mon opinion serait illégitime. La légitimité vient d'un soucis du bien commun, pas d'un soucis personnel ou égoïste...

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  9. ""Je comprends pas bien là... Ça fait maintenant 8 semaines que les AG ont lieu, tout le monde est au courant, et pourtant, y'a quand même pas grand monde qui se bouge pour aller y voter. Pourtant on croit entendre une majorité raler contre le blocage... MAIS BOUGEZ-VOUS ! J'en ai marre de venir à chaque AG voter la reprise des cours et d'avoir l'impression d'être seul ! Et quand j'rentre et que j'vois les commentaires, j'me demande bien ou sont tous ces gens contre le blocage...""

    ==> Beaucoup travaillent, et ne peuvent pas forcément se libérer à l'heure de l'AG. Alors que si on nous laisse la journée, il est plus facile de trouver un moment et de pouvoir voter!

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  10. "==> Beaucoup travaillent, et ne peuvent pas forcément se libérer à l'heure de l'AG. Alors que si on nous laisse la journée, il est plus facile de trouver un moment et de pouvoir voter!"

    Je sais bien, mais il y a 800 étudiants présents. Et 8.000 étudiants par campus à la fac environ ? Enfin je sais pas trop mais ça doit s'en rapprocher. J'doute qu'il y ait quand même 7.200 travailleurs...

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  11. ""Je sais bien, mais il y a 800 étudiants présents. Et 8.000 étudiants par campus à la fac environ ? Enfin je sais pas trop mais ça doit s'en rapprocher. J'doute qu'il y ait quand même 7.200 travailleurs...""

    ==> Non, c'est sur!!

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  12. L'université peut être divisée en trois catégories, les bloqueurs, les anti-bloqueurs qui veulent la reprise des cours et les vacanciers. Deviner dans quelle branche se trouve la plupart des étudients?
    J'avoue que cette vision est assez réductrice, mais proche de la réalité.

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  13. L'hypocrisie règne vraiment en maitre -- pas trop parmi les posteurs de ce blog mais bien dans la "majorité silencieuse" !

    Il y a des étudiants qui travaillent : oui, c'est indéniable. La plupart le font pour payer leurs études : oui, c'est légitime.

    Maintenant, parmi ceux qui travaillent, je distingue : i) ceux qui travaillent toute l'année et qui normalement ont demandé une DA (dispense d'assiduité) pour une majorité si ce n'est la totalité des cours ; ii) ceux qui travaillent occasionnellement dans l'année, en l'occurrence lorsqu'ils apprennent que le ou les cours ne sont pas assurés !!!!!

    Vous l'aurez compris : les premiers ont toutes les raisons de ne pas pouvoir assister aux AG *en journée* ; les seconds sont des profiteurs de la situation (des "vacanciers" si on préfère le terme).

    Je parlerais donc plutôt de la catégorisation suivante : ceux qui se déplacent sur les campus (mobilisés et autres, étudiants et personnels) et ceux qui ne s'y rendent pas (les "légitimes" et les autres -- ces derniers représentant un énorme "morceau", la fameuse "majorité silencieuse" !)

    Qui dit mieux ?

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  14. quelqu'un est il au courant de ce qui c'est dit a l'AG d'aujourd'hui?

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  15. Oui ils ont reconduit le blocage.
    Je tiens ma source des commentaires de l'article d'hier concernant le vote du blocage des quais.

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  16. "L'hypocrisie règne vraiment en maitre -- pas trop parmi les posteurs de ce blog mais bien dans la "majorité silencieuse" !

    Il y a des étudiants qui travaillent : oui, c'est indéniable. La plupart le font pour payer leurs études : oui, c'est légitime.

    Maintenant, parmi ceux qui travaillent, je distingue : i) ceux qui travaillent toute l'année et qui normalement ont demandé une DA (dispense d'assiduité) pour une majorité si ce n'est la totalité des cours ; ii) ceux qui travaillent occasionnellement dans l'année, en l'occurrence lorsqu'ils apprennent que le ou les cours ne sont pas assurés !!!!!

    Vous l'aurez compris : les premiers ont toutes les raisons de ne pas pouvoir assister aux AG *en journée* ; les seconds sont des profiteurs de la situation (des "vacanciers" si on préfère le terme).

    Je parlerais donc plutôt de la catégorisation suivante : ceux qui se déplacent sur les campus (mobilisés et autres, étudiants et personnels) et ceux qui ne s'y rendent pas (les "légitimes" et les autres -- ces derniers représentant un énorme "morceau", la fameuse "majorité silencieuse" !)

    Qui dit mieux ?"

    Pas moi, c'est parfaitement décrit :)

    Cela rejoint ce que je disais : il y a une majorité de gens que ce blocage arrange. Dont beaucoup ne viennent pas aux AG... Peut-être que j'ai tord, la consultation de lundi nous le dira (Si le boycott ne fout pas tout en l'air.)

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  17. Finalement ce qui font du tort à ceux qui veulent reprendre les cours ne sont pas les bloqueurs mais ceux qui restent chez eux à ne rien faire, parceque si demain tous les étudiants reprennent le chemin de l'université je doute que les bloqueurs puissent faire quelques chose...

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  18. Exactement. Les branleurs sont les meilleurs alliés des bloqueurs, mais ne sont PAS les bloqueurs.

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  19. De plus en plus se pose la question de la validation de ce dernier semestre marqué par la grève étudiante et enseignante dans les universités. On assiste, à ce propos, toujours davantage à la dénaturation et au détournement des débats et des discussions concernant la grève. Si cette question se doit en effet d'être abordée, il est toutefois important qu'elle n'occulte pas la situation et les enjeux qui l'ont fait naître.
    Cette question est de plus en plus utilisée pour renforcer les oppositions entre grévistes et non-grévistes, enseignants et étudiants, et pour remettre pernicieusement en cause nombre de modalités et d'expression de la grève. Il s'agit cependant d'approcher ce problème d'une toute autre manière afin de suggérer une solution qui puisse ne pénaliser aucun étudiant sans remettre en cause le droit constitutionnel de grève.
    Ainsi peut-on proposer la solution suivante comme revendication de grève au nom de tous les étudiants :
    Que leur soient donnés les ECTS (ou crédits) équivalents à ce semestre.
    Il s'agit de réaliser que la situation actuelle est belle et bien une situation de grève exceptionnelle et non pas une période conventionnelle. Cette proposition prenant place parmi les revendications de grève pose comme exceptionnelles ses alternatives, à savoir, le passage des examens et autres modalités d'évaluation.
    Tout étudiant est donc en droit de réclamer au minimum ses ECTS et, s'il le souhaite, de passer ses examens, d'être évalué pour obtenir les maigres avantages que cela peut lui apporter. Il est important de rappeler que cette proposition prend en compte l'appel de la CNU (Coordination Nationale Universitaire) de déconnecter les questions de la formation et du travail de celles de l'évaluation et de la validation, et le fait avéré que c'est indiscutablement l'administration universitaire qui octroie en dernière instance les ECTS nécessaires à la poursuite des études ou à l'obtention des diplômes.
    En effet, c'est bel et bien l'administration et non les enseignants qui pose le cadre de validation et c'est auprès d'elle et non auprès des enseignants qu'il s'agit de porter cette revendication. Les ECTS sont l'unité de valeur commune européenne mis en place par le processus de Bologne, tandis que les noteset les évaluations ne prennent sens qu'au sein d'une seule et unique formation.
    Cette proposition a pour avantage de « libérer » les enseignants de leur investissement administratif auprès des étudiants et donc de favoriser leurs éventuelles démissions administratives.
    Pour les étudiants, ballotés entre enseignants et administration, cela permet de préciser le véritable interlocuteur concernant cette question de validation, le seul qui dispose du réel pouvoir et du dernier mot dans ce débat : l'administration.
    Le piège tendu par l'apparente complexité de la bureaucratie universitaire est d'opposer sur ces questions les enseignants et les étudiants en faisant croire que ces premiers sont ceux qui assurent la validation, alors qu'ils assurent la formation et une éventuelle évaluation (qui peut être contestée, on a pu le voir, par l'administration). De même, celui d'opposer grévistes et non-grévistes alors que leurs aspirations sont fondamentalement les mêmes, à savoir poursuivre une formation et valider cette dernière à la fin de l'année universitaire.
    Cette proposition se verra sans doute contestée par des menaces d'un éventuel recours au tribunal administratif. Il s'agit avant tout de définir par qui ce recours pourrait avoir lieu, contre qui ou quoi et sur quel(s) article(s) de loi. Rappelons que, du fait du mouvement de grève, la majeure partie des cours n'ont pas eu lieu, un rattrapage remettant en cause l'expression de ce droit constitutionnel de grève. L'année et les diplômes sont déjà vidés de leur substance, et de ce fait les examens perdent tous leurs sens sinon celui d'une façade de principe.
    Partant de ce constat, soulignant l'inutilité des examens et des autres modalités d'évaluation pour obtenir une validation, l'université resterait plus sensible à un recours en cas de refus de validation qu'en cas de validation.
    Cette proposition s'inscrit donc comme une perspective à défendre pour tous les étudiants, ainsi que les enseignants, afin d'accompagner la continuité et le support des revendications des acteurs de l'université.

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